Iraq
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| Eaux minérales, palmeraies et lieux
saints en plein désert
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Bagdad – Walid Abdelamir Alwan
Cette belle oasis se distingue par l’immense bonté de ses habitants, par leur simplicité et leur générosité
indescriptibles. Ils accueillent les visiteurs chaleureusement. Elle se caractérise aussi par l’abondance de ses
sources d’eaux minérales. Ce qui en fait un lieu de prédilection pour les personnes ayant des maladies dermiques.
En outre, elle abrite une dense palmeraie et d’autres arbres fruitiers. Elle attire aussi l’attention vers l’histoire, par les
divers vestiges de monuments saints et de forteresses érigés défiant le temps.
Le site et l appellation
A ïn Tamr ou Chatatah, est située à67 km au
sud-est de la sainte Karbala, apr ès la
bifurcation qui m ène vers la frontière
saoudienne, appel ée « route du Hadj ». elle a
é té appelée Aïn Tamr (source de dattes), en
raison de l ’abondance de dattes qui en fait un
important centre de production et
d ’exportation de cette denrée depuis les
temps anciens.
Histoire de la ville
A ïn Tamr est considérée comme l’une des
plus vielles villes d ’Irak. Elle a existé 4 000 ans
avant l ’avènement de l’Islam. La vieille ville a
disparu pour plusieurs facteurs, dont les plus
importants sont l ’assèchement des sources
d ’eau et la prolifération du malaria qui a
d écimé la grande majorité de sa population.
La ville qui porte actuellement le nom de A ïn
Tamr, n ’est en fait qu’un des quartiers de
l ’ancienne ville, appelé aussi « Chatatah »,
mot arm énien signifiant « limpide ». en 1938,
ce nom a été remplacé par Aïn Tamr, en
m émoire de la ville ancestrale, qui a l’une des
meilleurs bases militaires. En effet, elle a été
une forteresse imprenable aux mains des
perses avant l ’Islam et une forteresse
islamique jusqu ’àsa disparition.
Les sources d eaux
min rales
A ïn Tamr recèle plusieurs sources d’eaux
min érales qui jaillissent du sol et coulent ÃÂ
travers des ouvertures en fer vers des canaux
centraux et secondaires qui irriguent àde
longues distances les terres agricoles. L ’eau
atteint dans ses sources 4 m ou plus de
profondeur et comporte plusieurs vari étés de
poissons qui sembles jaillirent avec l ’eau qui
remonte du sol. On y observe une vari été de
faune et de flore perceptible àl’œil nu. Les
eaux de ses sources ont un faible taux de
salinit é en général et sont composées de
chlore et de souffre qui les rendent non
potables.
Parmi ses plus importantes sources, il y a lieu
de citer :
A ïn Sib, dont l’appellation semble provenir du
mot perse « sib » signifiant « pomme », du fait
de l ’abondance des pommiers dans cette
r égion. On dit aussi que le mot est rabe est
veut dire « cours d’eau ». Etant donné que
l ’eau coule du haut vers le bas, on l’a appelée
ainsi. Cette source d ’eau est entourée de
palmeraies et d ’arbres fruitiers,
particuli èrement de pommiers. Elle est située
dans la zone est de la ville et a une forme
ovale. On s ’y baigne souvant, du fait de son
é loignement des villages et des passants.
L ’autre grande source est Aïn Al Hamra
(source rouge), qui porte son nom du lieu o ù
elle se trouve ou de la rougeur de ses eaux qui
sont plus pures que celles de A ïn Zerka
(source bleue). Cela est d û au fait que son eau
provient d ’une nappe différente par àcelles
des autres sources. Elle a fournit àla ville de
l ’eau potable jusqu’en 1958. Depuis, le
creusement de nombreux puits a alt éré sa
saveur. Actuellement, la source
d ’approvisionnement de la ville en eau potable
est un ch âteau d’eau doté de pompe ans la
r égion Ach-Chaïb. Il est ànoter que cette
source se situe àl’est de la « Grande source »
et est constitu ée de deux fosses. L’eau y coule
vers les jardins par le biais de petites
ouvertures. Elle est d élimitée par un mur de
ciment et de pierres blanches.
Quant àla plus grande source de la ville, elle
s ’appelle Aïn Zerka, du fait de la grande
profondeur de son eau bleu âtre et de son
d ébit élevé. Les campagnards l’appellent «
Arbid » Elle est située au centre de la ville et
est entour ée d’un mur en briques et de
poteaux de fer. En outre, il y a plus de 20
autres sources dont les plus importantes sont
: A ïn Ad-Dabit, Aïn Abid al Mihna et Aïn Bayt
Assamina. Souvent, les personnes atteintes
de maladies de peau viennent àces sources.
La simplicit é de la vie dans ces belles oasis se
traduit aussi dans les services offerts par les
habitants locaux impr égnés de spontanéité et
de simplicit é. Ce qui encourage les visiteurs
qui viennent en grand nombre
quotidiennement, notamment en septembre et
en octobre, du fait du climat temp éré et de la
saison de r écolte des dattes.
Des sp écialistes et des investisseurs ont
r éalisé dernièrement une étude scientifique
sur les eaux de ces sources afin de les utiliser
pour soigner certaines maladies dermiques.
Un lieu a été désigné pour la mise en bouteille
de cette eau, pour la vendre àceux qui n’ont
pas la possibilit é de visiter ces sources.
Palmeraies
La culture du palmier n ’est pas récente àAïn
Tamr, puisque l ’ancienne ville avait été un
important centre de production et
d ’exportation de dattes. Miss Bell a indiqué
qu ’àChatatah, il y avait 170 000 palmiers en
1924. Puisque A ïn Tamr est située en plein
centre de la palmeraie, qui s ’étend sur 64 352
ares, elle est devenue la principale r égion
fournissant les dattes, avec 85% du total ;
l ’oasis Rahalia, proche d’elle, en fournit les
15% restants. Ces deux oasis produisent
annuellement 12 000 à14 000 tonnes de
dattes de la meilleure qualit é du pays, telles
Zahdi, Khestaoui, Barben, Ø´uina, Ayoub,
Adkalat Assioud …
Le palmier, que le proph ète Mohammed (D.S)
a recommand é de le traiter avec grand soin,
en disant « Soyez généreux avec votre
palmier », a joué un important rôle dans
l ’encadrement de la vie de cette ville
d ésertique. En effet, le palmier est le noyau de
sa vie. Les dattes sont utilis ées pour la
consommation directe ; mais servent aussi
pour la production du miel et du vinaigre. Les
troncs des palmiers, souvent longs, sont
utilis és pour les toits des maisons. Celles-ci
sont souvent construites avec des pierres
blanches, abondantes dans la r égion. Les
troncs sont également utilisés comme poteaux
et comme combustibles. Les palmes servent
pour diverses productions artisanales :
balaies, chasse-mouches, paniers, chapeaux,
plats …. Quant àl’écorce, elle est utilisée pour
la fabrication des cordes et de la « tabliya »,
moyen permettant la cueillette et le vaccin des
dattes au sommet du palmier.
Sites et lieux historiques
Du fait de sa proximit é de la sainte Karbala,
A ïn Tamr abrite plusieurs lieux imprégnés de
saintet é. Cela incite ses habitants àobserver
scrupuleusement les pr éceptes de l’Islam et
ses recommandations morales. On peut citer
parmi ces lieux :
1 Site de Hassan
Situ é dans la zone est de la ville, c’est une
pierre édifiée sur le style des coupoles arabes
anciennes. Ses murs sont orn és de miroirs, de
versets du Coran et sont couverts de henn é.
En haut de sa porte, un écriteau porte
l ’indication suivante : « site de Hassan Ben Ali
(D.S) ». les habitants de cette région, croient
que l ’Imam Hassan Ben Ali Ben Abi Taleb
(D.S) est arriv é àce lieu et y a fait sa prière. En
ce sens, ils le consid èrent comme un lieu
saint.
Bassin de Ali
Il s ’agit d’une petite chambre située dans la
r égion nord de Aïn Tamr. De sa porte de bois,
on voit un bassin rectangulaire de 1,25 m sur
0,75 m. sur ses murs, on trouve des versets de
Coran et des miroirs. Les habitants croient que
Ali 5D.S) a visit é ce lieu et a fait ses ablutions
de l ’eau de ce bassin. D’où le caractère de
saintet é qui lui est conféré. Plusieurs histoires
sont racont ées àpropos de ce bassin et de sa
saintet é.
Trace de Ali
C ’est une chambre rectangulaire au centre de
la ville comportant une pierre triangulaire de
couleur noir âtre avec une marque
ressemblant àcelle d’un fer àcheval. A côté
d ’elle, il y a une petite fosse ronde de 7 cm de
rayon. Les habitants croient que ces traces
sont relatives àun arrêt sur le lieu de l’Imam Ali
: la marque sur la pierre serait la trace de son
fer àcheval et la petite fosse celle du point
d ’appui de sa lance.
Egouttoir de Ali
A droite de la route de Karbala, se situe
l ’égouttoir de Ali, à2 km de la route, une piste
en bon état. Cette région est entourée de
grottes portant des gravures et est situ ée àun
niveau élevé. Les couches rocheuses qui se
trouvent àcôté d’elle contiennent l’oxyde de
cuivre de couleur verd âtre claire. Le Imam Ali,
au cours de son r ègne, se rendait
fr équemment àla région de Aïn Tamr. Les
gens racontent que l ’eau dont il disposait
s ’était épuisée une fois. A l’heure de la prière,
il s ’était dirigée vers une pente et y a fait sa
pri ère en implorant Dieu. Et l’eau se mit ÃÂ
couler de la montagne. Ses compagnons en
profit èrent pour remplir leurs jarres. Ce qui est
paradoxale, c ’est que le niveau de l’eau est
rest é, depuis, le même. Les gens croient que
cette eau est b énite et l’utilisent en ce sens. Il
y a une humidit é notable sur la roche située au
dessus de la fosse.
- Site Zine El Abidine et passage des femmes
Ce site se trouve àl’entrée de la ville Aïn Tamr.
Ce lien, comme l ’indique Hadj Shaker
Mekkaoui Khalaf, qui conna ît àfond l’histoire
de cette ville et l ’a notifiée dans la tablette
relative àl’histoire du site, est la route
qu ’avaient pris en direction de Médine les
femmes de Hassan apr ès son assassinat.
L histoire est aussi
pr sente
Parmi les vestiges r évélateurs de l’histoire
ancienne de la ville, on trouve la « forteresse
Akhydar », située au centre de la campagne,
à17 km de Aïn Tamr. Les contes historiques
indiquent que Jadima, le 1er sultan de Ha ïra,
l ’a construite. Cette forteresse est constituée
d ’une place carrée entourée de murailles, de
169 m de c ôté et de 21 m de hauteur,
renforc ée par de grandes tours àchaque coin,
de 5 m de rayon. Un palais rectangulaire de
112 m sur 80 m se trouve àl’intérieur de cette
forteresse, ainsi qu ’une mosquée avec son
Mihrab, un arsenal et des annexes pour les
serviteurs. Elle est construite avec des pierres
d ’argile et du gypse. ..Il est ànoter que cette
forteresse s ’approvisionnait en eau d’un canal
sous terrain reli é au fleuve Euphrate, situé à50
km. Une mission de la Direction arch éologique
irakienne l ’avait découverte au cours d’une
fouille.
En outre, il y a d ’autres palais, tels les palais
de Cham ôun Ben Jaber Al Lkhmi, de Bardouil
; ainsi que des cimeti ères de juifs et chrétiens
(jacobins et nestoriens). |
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