DUBLIN (Reuters) – 09/11/2009
La compagnie aérienne irlandaise Ryanair annonce une hausse de 80% de son bénéfice net semestriel et dit qu'elle pourrait rompre avec sa stratégie de croissance rapide au profit de la distribution de liquidités à ses actionnaires.
Elle a ajouté continuer de gagner des parts de marché aux dépens de grandes compagnies aériennes comme Air France-KLM, British Airways et Deutsche Lufthansa.
Sur les six premiers mois de son exercice fiscal (avril-septembre), son bénéfice net hors éléments exceptionnels a atteint 387 millions d'euros, soit dix millions de plus que le consensus établi par le courtier de la société.
La compagnie irlandaise explique toutefois dans un communiqué que la hausse de son bénéfice semestriel est due en partie à la chute de 42% des dépenses de carburant. Celle-ci a masqué une baisse de 17% de ses prix, qui devrait s'accélérer au second semestre.
Ryanair anticipe une baisse de ses prix susceptible d'atteindre 20% au cours des deux derniers trimestres de son exercice fiscal 2009-2010 au point que chacun d'eux devrait se solder par une perte. Le groupe confirme néanmoins sa prévision d'un bénéfice annuel net dans le bas d'une fourchette de 200 à 300 millions d'euros.
Ryanair, première compagnie à bas coûts d'Europe, explique dans un communiqué que ses discussions avec Boeing sur une possible commande de 200 avions n'ont pas beaucoup progressé et ajoute qu'elle pourrait rompre ses relations historiques avec le constructeur américain.
"Nous ne voyons pas l'intérêt de poursuivre une croissance rapide dans un contexte de déclin du chiffre d'affaires par passager alors que notre principal constructeur aéronautique partenaire n'est pas disposé à jouer son rôle dans notre programme de réduction des coûts", dit le directeur général, Michael O'Leary.
"Si nous ne pouvons pas investir notre excédent de trésorerie de façon efficace dans de nouveaux appareils, alors nous devrions le distribuer aux actionnaires," a ajouté Michael O'Leary.
Son directeur général adjoint, Michael Cawley, a précisé par la suite que la compagnie envisageait d'annuler ou de reporter 15 des 48 livraisons d'avions prévues l'an prochain. |