Le jeudi 31/5/2007, l'association française des compagnies aériennes, le Bar, tenait son colloque annuel sur un sujet brûlant, « l'environnement, mythes et réalités ». « Certes nous polluons mais le transport aérien ne participe que pour 3% des émissions de CO2 », était le message de l'IATA. Une communication qui passe mal en Angleterre. Au même moment, la revue britannique Marketing Week (www.marketingweek.co.uk) paraissait avec un sondage fort intéressant sur les marques qui font un effort pour préserver l'environnement.
1132 adultes britanniques ont été interrogés, du 16 au 18 mai dernier, sur deux questions principales : quelles sont les entreprises qui font de leur mieux ou pas pour préserver l'environnement.
Réponse, celle qui en fait le moins c'est British Airways, suivie par American Airlines, Ryanair, Range Rover, easyJet, Land Rover, Virgin Atlantic. Autrement dit, cinq compagnies aériennes sur les sept entreprises considérées comme les moins consciencieuses vis-à-vis de l‘environnement.
Deuxième question : quelles sont les entreprises que vous estimez être les plus pollueuses : Réponse American Airlines, British Nuclear Fuel, British Airways, Mc Donald, et suivent un peu plus loin, Ryanair, EasyJet, et Virgin Atlantic.
Quant aux entreprises les plus vertueuses, ce sont surtout les marques de grande distribution et en tête, Bodyshop, l'entreprise de cosmétiques qui a bâti son succès sur la protection de l'environnement pendant une vingtaine d'années… avant de se vendre au groupe l'Oréal.
Commentaire de Marketing Week sur les résultats de cette enquête : après avoir été fustigée pendant des années comme nocive pour l‘environnement, notamment àcause des sacs plastiques et des emballages trop extravagants, la grande distribution britannique a réussi àredorer son image.
C'est même elle qui figure en tête des entreprises « vertes ». Autrement dit, on peut modifier l'opinion publique avec une communication efficace axée sur les efforts réalisés pour s‘amender.
Un message d'espoir pour les « mauvaises » compagnies aériennes qui feraient bien de suivre l'exemple de la grande distribution car la réponse àune question subsidiaire pourrait bien finir de les convaincre : « Au moment d'acheter une marque ou un service, est-ce important pour vous qu'il soit écologique ? » Réponse: « très important 9%, assez important 58%, assez peu important 22%, peu important 6% ».
Si 67% des consommateurs britanniques pensent àl'environnement lorsqu'ils achètent un produit, les compagnies doivent en tenir compte.
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