La culture de chaque pays est mesurée par les compétences culturelles de ses habitants. Il est en conséquence légitime de se poser la question suivante : pourquoi ne pas ajouter des matières de culture touristique aux programmes scolaires pour enrichir la culture des citoyens ?
Dans le dernier numéro du magazine Tourisme Islamique, le n° 24, l’éditeur Abdessaheb Shakiry a appelé dans sa rubrique àl’intégration d’une matière de culture touristique du primaire au doctorat. Il a justifié cela en exposant l’utilité du tourisme àdivers niveaux. Pour le pays, en faisant connaître ses sites historiques et naturels, et en évoquant son rôle dans le développement économique et des infrastructures, ainsi que dans l’attraction des investissements. Pour le peuple, en créant des opportunités de connaissance entre nations, d’échanges en matières de culture et d’expériences. Pour l’individu, dans la mesure où le tourisme incite àla responsabilisation et crée des emplois. Il a fait des propositions concernant les sources de culture touristiques disponibles, avant d’annoncer àla fin son nouveau projet de « l’Académie du tourisme islamique ».
Pour sa part, le rédacteur en chef, le Dr. Abdurahim Hassan, a commenté dans son éditorial la Coupe du monde de football, en soulignant que cette compétition reflète une certaine unité et harmonie de ce monde qui subit les divisions et les guerres. Il a appelé les chaînes de TV du monde àconsolider cet esprit d’unité en consacrant des programmes touristiques avant chaque match, mettant en relief les atouts et informations culturelles, historiques et naturelles des pays des deux équipes en compétition.
Habib Saloom a visité la Jordanie et a décrit sa capitale Amman et ses maisons construites en pierres blanches, d’où sa qualification de « ville blanche». Amman est comme Rome fondée àl’origine sur 7 collines et s’étend actuellement à19 collines. L’auteur a évoqué l’histoire romaine et islamique de la ville, en citant quelques centres d’attraction touristique, notamment le village touristique « Kan Zaman », dont l’histoire remonte àl’époque des Ottomans, ainsi que ses site de promenades et ses restaurants.
Quant àYasser El Ghabra, il a passé sa lune de miel en Syrie et nous présente quatre sites qui sont les joyaux du tourisme syrien : Ugarit, un ancien centre commercial avec ses palais historiques ; Alep, la splendide, avec ses souks, ses hammams et ses forteresses ; Tadmor, la plus ancienne ville du monde encore habitée, avec ses temples, ses sanctuaires et forteresses anciennes ; et Safita, aux pierres blanches, célèbre par sa forteresse des croisés nommée « la tour ».
Pour la 2ème fois, le magazine Tourisme Islamique a été invité àparticiper àun voyage d’études sur les villes historiques du Yémen. Son représentant Khalid Addababi y a participé et a visité Dammar qui abrite l’une des plus vieilles mosquées, fondée sous le règne du Calife Abou Bakr Assaddik ; ainsi que Abb la verte, Taez, connue par sa mosquée construite par le Compagnon Moad Ben Jabel, messager du prophète (PSL) aux gens du Yémen ; El Hadida et Zabid, où l’on trouve de nombreuses écoles religieuses et près de 80 mosquées.
Walid Abdulamir Alwan, a écrit sur la ville Al Kufa en Irak et sa célèbre mosquée qui a connu de multiples événements historiques. C’est l’une des plus importantes villes construites àl’ère islamique, et près de 70 compagnons du Prophète (PSL) qui avaient participé àla bataille de Badr y avaient résidé. Et le grand poète Al Mutannabbi, y fut né. L’Imam Ali l’avait décrite en ces termes : c’est « le crâne des Arabes, la lance de Dieu, le trésor de la foi et le lieu d’émigration des Musulmans ». Cet article fait une présentation détaillée des mosquées Al Kufa et Sahla, ainsi que des sites relatifs aux prophètes, compagnons, saints et Ahl Al Bayt, dont la maison de l’Imam Ali. Il évoque également l’histoire de la ville et celle du palais de l’émirat. Enfin, l’auteur nous parle des évolutions récentes de cette ville, dont la nouvelle université et les projets touristiques et urbanistiques réalisés.
Le Dr. Ala Alhamarneh a visité Dahab, àl’est du Sinaï, et décrit une partie de son histoire et ses points d’attraction touristique, combinant les atouts de la mer et l’aspect bédouin qui lui donne un cachet original.
Quant àIan Stolker, il a décrit Louksor comme un musée en plein air, avec ses sites célèbres, tels les vallées des rois et des reines, les sépultures des pharaons célèbres tel Toutankhamon.
Niel Redman présente Beyrouth comme sa ville préférée ainsi que les Lignes aériennes du Moyen Orient.
Les historiens espagnols indiquent qu’il y a 53 villages et 64 sites du patrimoine islamique àMadrid. Le Dr. Kadhem Shamhoud Taher a visité un certain nombre de forteresses islamiques et a décrit leurs tours et les méthodes de communication entre elles.
D’Algérie, Mohamed Boukrita a décrit la célébration annuelle de la fête du Mawlid du Prophète dans le Sahara algérien.
Pour sa part, Derrick Mcgroty, explore ce que présente Singapour au touriste qui y va au-delàde la simple escale. Il a trouvé dans cette ville une diversité ethnique se reflétant dans les modes de vie, de gastronomie et de cultes. Il s’est également arrêté àson architecture marquée par le passé colonial britannique et loue ses parcs, la qualifiant de « ville de jardins ».
Dominick Merle a visité Darjiling, au nord de l’Inde qu’il a qualifié de « reine de l’Himalaya ». Elle présente un splendide panorama de cette chaîne de montagne. Cette localité est célèbre par la culture du thé. L’auteur présente aussi les localités de Sikam, Triboura, Assam et Calcutta.
Mounir El Fishawy, poursuit sa description de l’Amérique Latine, en présentant cette fois le Brésil aux sites touristiques très diversifiés : belles plages de l’Océan atlantique, forêts denses, réserves naturelles riches en papillons et oiseaux rares.
Karen Dabrovsky a visité Drumheller au cœur de l’état d’Alberta au Canada et nous raconte l’histoire de la prospérité et du déclin de cette région, ainsi que le changement subi par ses villes, devenues des villes àune seule maison.
Pour leur part, les représentants du magazine, Ali Shakiry et Moataz Othman, ont participé au Marché arabe du voyage de Dubaï (mai), dont ils ont établi un compte rendu, et y ont rencontré l’émir Sultan Ben Salman, secrétaire général de le Haute instance de tourisme de l’Arabie Saoudite, avec qui ils ont débattu de la décision de son pays d’encourager la visite des non musulmans.
Le magazine a participé àdiverses autres activités. Ainsi, il a eu un stand au Salon international du tourisme & voyage 2006 en Algérie, dont le thème était : « le tourisme source de prospérité économique et de progrès social ». Il y a été représenté par Mounir El Fishawi. De même, Nour-eddine Saoudi a assisté au Congrès mondial du tourisme social organisé par le Bureau International du tourisme social (BITS) en France, axé sur le thème « Pour un tourisme de développement et de solidarité » et en a rapporté les principales activités. Johannes Bardong a participé àl’Exposition IMEX de Frankfort et nous a en présenté un compte rendu.
Il est ànoter que le magazine Tourisme Islamique est publiée en cinq langues (anglais, français, espagnol, allemand et arabe) et dispose d’un site web (www.islamictourism.com) éditant un bulletin d’information hebdomadaire dans les cinq langues précitées. Vous pouvez accéder àces bulletins et aux numéros anciens du magazine gratuitement. Vous pouvez aussi nous écrire et exprimer vos commentaires et observations, qui seront accueillis avec intérêt. |