Casablanca (www.aujourd’hui.ma)/ 10-11-2005- Le dossier de la tarification de l’eau semble avoir pris de l’avance. Une satisfaction pour le secteur hôtelier. De nouvelles taxes font leur apparition chez les restaurants. Statu quo pour les agences de voyages.
Le cadre réglementaire du capital risque sera discuté au Parlement en même temps que la loi de Finances 2006. Important pour le financement des fonds propres des investissements hôteliers, ce chantier est défendu par le ministre du Tourisme lui-même. En marge de la loi de Finances en discussion, les textes de réforme spécifiques pour le secteur piétinent. Cas du plan comptable hôtelier qui «avance péniblement» note le rapport annuel des activités de la Fédération du tourisme.
Les agents de voyages n’avancent pas, quant àeux, sur leur plan comptable.
Parmi les mesures attendues par le secteur hôtelier en 2006, l’alignement de la tarification de l’eau, la réforme de la fiscalité locale, l’échelonnement des arriérés de la CNSS et la réforme de la taxe sur la TPT. Les agences de voyages, quant àelles, espéraient une baisse de la Taxe sur la valeur ajoutée. Sur le premier point, la tarification de l’eau, les choses avancent avec beaucoup de lenteur.
Néanmoins, il est déjàacquis, qu’une réduction en trois phases àraison d’un tiers par tranche a été acceptée. Celle-ci commencera en 2006. Optimisme àrelativiser vu que les décisions du Premier ministre prises lors du dernier Comité stratégique du tourisme n’ont toujours pas été confirmées.
Concernant la fiscalité locale, Abderrahim Oumani résume la situation : «on tourne en rond ». La Fédération nationale de l’industrie hôtelière a adressé des propositions, mais attend toujours un feedback. Quant aux pénalités de retard vis-à-vis de la CNSS, le bout du tunnel se rapproche. Le secrétariat général du ministère du Tourisme a informé les professionnels que la direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale est prête àla négociation. Restera toujours les arriérés vis-à-vis de la TPT.
Dans la loi de Finances, le secteur de la restauration, constitué en Fédération depuis quelques mois, n’est pas logé àla bonne enseigne.
Les pourboires seront taxés. Encore oubliées, les agences de voyages qui attendaient une certaine harmonisation de leur taxe par rapport àd’autres professions payeront toujours le même taux de 20% pour la TVA en 2006. Ce qui fait dire àFouzi Zemrani, président de la Fédération nationale des agences de voyages : «notre profession a été débarquée de la vision 2010». Et demander du même coup àce que l’année 2006 soit celle de l’agence de voyages. De quoi rassurer une profession qui dit passer plus de temps àse prémunir contre les prédateurs qu’àréfléchir sur une stratégie.
Du reste pour le secteur touristique en entier et comme l’avait-on rappelé àla FNT, une feuille de route est nécessaire pour la période 2006-2010 afin de rattraper les chantiers en souffrance et se mettre àjour et en cohérence avec le contrat-programme.
L’adaptation de la réglementation de l’épargne publique aux besoins en fonds propres du secteur fait partie des vœux de la FNT. «Plusieurs verrous (foncier, aérien…) ont sauté : il est urgent que les moyens de promotion, l’environnement réglementaire et fiscal et les outils de pilotage nationaux et régionaux suivent avec la même détermination pour permettre àce secteur de se développer», soulignait Jalil B. Taarji, président de la FNT. |