L'Économiste -22/03/2010
A 1.650 mètres d’altitude, Ifrane s’apprête à rouvrir l’hôtel Michlifen le jeudi 15 avril. Cet hôtel 5 étoiles, fermé pour rénovation, fait partie du patrimoine de l’Office national des chemins de fer (ONCF), comme La Mamounia à Marrakech. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la politique de développement touristique de la région. Après rénovation, l’établissement s’appellera désormais le Michlifen Ifrane Suites & Spa. Il dévoilera très prochainement ses nouveaux atours sous le signe du luxe, de la détente et du bien-être.
Construit dans les années 1970 dans un cadre unique, l’hôtel domine la ville d’Ifrane et les forêts environnantes, offrant à ses hôtes, en quête de quiétude, une vie de château au luxe discret en parfaite harmonie avec son environnement naturel privilégié. L’hôtel dispose de 70 chambres et suites à la décoration raffinée. Un spa et un centre de balnéothérapie offrent une parenthèse voluptueuse et inoubliable à tous ceux qui souhaitent se détendre ou se ressourcer, le temps d’un massage ou d’un soin. Mais ses propriétaires ne veulent pas révéler le montant investi dans sa rénovation, du moins pour l’instant. Toutefois, ils se contentent de dire que ce cinq étoiles est un investissement structurant pour le pôle hôtellerie de luxe au Maroc et contribue à la stratégie de développement touristique de la région d’Ifrane, destination prisée aussi bien par les Marocains que par les Européens. Au cœur de cette nature protégée, le Michlifen Ifrane Suites & Spa allie tradition et histoire tout en s’ouvrant à la modernité.
Acteur du développement du tourisme de luxe au Maroc, l’ONCF entend, par l’ouverture de son hôtel d’Ifrane, imprimer une nouvelle page de luxe dans une région unique. «A l’instar des hôtels haut de gamme, le Michlifen s’inscrit dans une politique innovante et unique, non seulement à l’échelle nationale, mais aussi à l’international», souligne l’Office.
Notons qu’en matière d’offre touristique, la province d’Ifrane dispose aujourd’hui de 16 établissements d’hébergement classés d’une capacité de 510 chambres (soit 1.248 lits) et de 15 établissements d’hébergement non classés (725 lits). «Dans ce domaine, le secteur représente 17,2% par rapport à la capacité régionale et 0,9% par rapport à celle nationale», indique le Centre régional d’investissement de Meknès-Tafilalet.
Cela dit, dix projets sont en cours de réalisation, dont 7 sont de nouvelles créations et 3 faisant l’objet d’extension et de rénovation. La capacité globale de ces projets s’élève à 1.169 lits pour un investissement de l’ordre de 800 millions de DH.
Quant aux projets en cours d’étude, selon la délégation du tourisme, ils sont au nombre de cinq. Il s’agit de deux auberges, d’un hôtel, d’un motel et d’une station touristique. Initié par le groupe CMKD, ce dernier projet s’étalera sur une superficie de 40 ha et permettra la création de plus de 5.764 lits, toutes catégories confondues, dont 700 sous forme de résidences touristiques et 4.000 sous forme de campings. Ce projet, dont les travaux sont assez avancés, permettra surtout d’augmenter la capacité d’accueil de la ville d’Ifrane pour qu’elle devienne une destination touristique de choix tout au long de l’année.
Les intentions d’investissement touristique portent, elles, sur 10 projets hôteliers, dont 9 concernent les opérations de création, et un seul projet intéresse l’aménagement et la transformation de l’existant. Ces nouveaux projets vont permettre sans nul doute le renforcement de la capacité d’accueil de la destination et répondre, vu leur diversité, aux différentes attentes des touristes aussi bien nationaux qu’internationaux.
Ifrane n’est-elle pas souvent comparée à une ville suisse avec ses rues et jardins soigneusement entretenus ainsi que ses charmants chalets coiffés de tuiles roses. La région est une zone préservée où lacs, cours d’eau et prairies constituent un cadre de vie enchanteur. Le Parc national d’Ifrane, ou Parc des lacs, s’étend sur plus de 500 km et abrite la plus grande forêt de cèdres du Maroc. |