Sanaa- Mohammed Assayed
Un pays paisible et un peuple accueillant et chaleureux àl’égard des touristes. On peut y vivre les quatre saisons en une. C’est un pays qui est le berceau de la civilisation et de l’histoire. Il recèle des trésors touristiques envoûtants. Il s’agit de « l’heureux Yémen ». Les amateurs de la nature, du patrimoine et de la culture, y trouveront leur compte. Si on a une attirance pour la mer, on découvrira au Yémen de belles plages, propres et au sable doré, et plus de 120 îles splendides. Cela, outre le vaste désert, et les montagnes sur lesquelles « dorment » des maisons, qui, la nuit, paraissent comme des étoiles suspendues au ciel. Il y a également, un tourisme médical, un autre religieux et des villes inscrites parmi le Patrimoine universel de l’humanité. Et la liste est encore longue !
Trésors touristiques
Le Yémen est un pays touristique de renom, en raison de ses riches et envoûtants atouts touristiques. Il se distingue par sa situation géographique originale, ses reliefs et son climat diversifié, qui forment un beau tableau avec les trésors ancestraux de l’histoire et de la civilisation.
L’heureux Yémen a joué un important rôle historique et civilisationnel. Il a été le relais entre les anciennes civilisations de l’Inde, de Chine, de Mésopotamie et du bassin du Nil, et celles de l’est de la Méditerranée et de l’Europe.
Les atouts du tourisme culturel disponibles en abondance dans ce pays sont le fruit de l’action et de la créativité de l’homme, àtravers les différentes périodes historiques. C’est l’un des genres touristiques les plus importants du Yémen. Pays qui recèle un patrimoine civilisationnel exceptionnel : des centaines de sites et vestiges patrimoniaux.
L’architecture yéménite est considérée comme l’un des éléments du tourisme culturel les plus influents et les plus attrayants pour les touristes. Les constructions, àla belle allure et àl’architecture originale, sont aussi anciennes que la civilisation du Yémen, qui remonte à4000 ans. Cela, outre le riche patrimoine folklorique du pays, englobant les arts populaires, les habits, les us et coutumes qui expriment la vie des habitants.
Le Yémen dispose aussi de vastes plages étendues sur plus de 2500 km, et de plus de 120 îles sur les mers rouge, arabe et indienne. Ces sites balnéaires ont des caractéristiques naturelles originales et un riche patrimoine en oiseaux, plantes et poissons rares, ainsi que de formes diverses et splendides de corail et de pierres précieuses.
Ces caractéristiques et ces qualités font du Yémen l’un des pays les plus distingués dans le monde, un site touristique de grande importance, en raison de ses beaux paysages naturels et de leur pureté. Ces trésors si diversifiés, en font un lieu privilégié de villégiature balnéaire, soit pour le repos, la thérapie au soleil, ou àla pratique de sports nautiques, tels la natation et le surf. La faune (avec plus 1250 variétés de poissons) et la flore exceptionnelles que recèlent ses côtes et ses îles, en font un point d’attrait pour la plongée sous-marine qui est une activité en plein essor. Le Yémen a commencé àattirer un grand nombre de touristes amateurs de ce type de sport pour apprécier ce beau aquarium naturel àl’eau limpide comme du cristal.
Les amateurs de tourisme de montagne, trouveront au Yémen des montagnes aux caractéristiques touristiques variées alliant le don naturel et la créativité des Yéménites, offrant un beau tableau envoûtant. Au sommet des montagnes, on est étonné de voir les palais et maisons suspendus au ciel. De beaux villages constituent un splendide panorama avec les cultures en paliers et les vallées couvertes de verdure.
Au sommet de certaines montagnes, il y a des vestiges de monuments historiques, forteresses et citadelles, séparées par de verdoyantes vallées où coulent ruisseaux et sources.
Le Yémen a pu dernièrement attirer un grand nombre de touristes, notamment des pays du Golfe arabe. Les ressortissants de ces pays y viennent pour se soigner, car le Yémen a plus de 80 sources thermales pour le traitement des rhumatismes, des maladies dermiques, et pour la relaxation. Des professionnels estiment que le tourisme médical connaîtra un développement notable prochainement.
Le tourisme de désert dispose dans ce pays de caractéristiques et d’atouts importants : vastes étendues désertiques àl’est et àl’ouest, villes et centres historiques et civilisationnels et moyens de transports. Toutefois, les chameaux, abondants dans ces régions, sont la principale caractéristique du tourisme désertique. Les touristes étrangers ont de plus en plus une prédilection pour les randonnées àdos de chameaux de Maarib àHadramaout.
Quand le Président aime !
Le tourisme au Yémen retient l’attention des hautes autorités. Cela n’a rien d’étonnant, car le Président du Yémen, Ali Abdullah Saleh, est un grand amateur de voyage. On ne peut être surpris de le voir un jour entrain de se promener dans l’ancienne Sanaa, côtoyant les touristes et partageant avec eux sourires et bonheur, ou de le voir entrain de faire la plongée sous-marine, un de ses sports préférés. En outre, il évoque fréquemment le tourisme dans ses discours économiques et ses orientations aux professionnels du tourisme. C’est ce que nous a révélé le ministre du tourisme yéménite, Khaled Arrouichan, qui nous a affirmé qu’il ne peut se passer des orientations et des conseils du Président pour la promotion de ce secteur important.
Arrouichan… printemps de tourisme
Il est connu comme « l’architecte de Sanaa, capitale culturelle arabe », ou comme « le restaurateur de l’âme culturelle du Yémen » ou comme « le découvreur de l’entité créative ». Quant aux intellectuels et journalistes, ils l’appellent « printemps du tourisme yéménite ». C’est un surnom que l’homme mérite àjuste titre, car il aime profondément le tourisme et est habité par ses préoccupations et ses espoirs. On ressent sa touche sur de nombreux sites touristiques ; notamment àl’ancienne Sanaa, inscrite au Patrimoine universel. C’est la première personnalité politique du Yémen àinitier le principal projet de restauration des couleurs originelles des maisons de l’ancienne Sanaa, qui leur a restitué leur éclat et leur charme anciens. Il s’agit du ministre de la culture et du Tourisme, le professeur Khaled Abdullah Arrouichan, qui dirige le département du tourisme depuis le 17 mai 2003, dans un contexte mouvementé et très difficile, aggravé par les attaques du 11 septembre qui avaient causé des pertes estimées à145 millions $.
Arrouichan indique : « Certes, le tourisme yéménite a payé une douloureuse facture suite aux répercussions des événements 11 septembre et de la guerre contre le terrorisme. Face àcette situation, nous avions dû réagir rapidement, en adoptant une stratégie d’urgence pour mettre fin àla détérioration du secteur, visant principalement àcréer un environnement sain octroyant davantage de facilités touristiques, telle la délivrance de visas dans les aéroports d ‘une quarantaine de pays d’Europe et du Golfe.
Nous avions lancé des campagnes de promotion du tourisme yéménite dans les marché régionaux et internationaux. Ainsi, nous avions participé aux salons et festivals internationaux du tourisme, tels le salon de Milan en Italie, et de Berlin en Allemagne, aux salons internationaux de voyage de Grande-Bretagne et d’Espagne, et au salon arabe du voyage de Dubaï. Cela, outre notre participation àTopresa en France, et aux salons du Japon et de la Russie.
Dans le même sens, nous avions mis l’accent sur un point essentiel et sensible, àsavoir la mise en évidence du prestigieux passé civilisationnel du Yémen et du climat de sécurité et de stabilité qui règne au pays, démentant la fausse image et les termes erronés sur notre tourisme. Ainsi, nous avions inauguré une campagne de relations publiques àl’étranger, par le biais de laquelle nous avions invité des personnalités célèbres, des journalistes étrangers de la presse écrite et audiovisuelle (notamment les chaînes satellitaires française, allemande, italienne et espagnole) àvisiter le Yémen, afin de transmettre àl’étranger une image sur les trésors touristiques du pays, sans fard ni déformation. Les résultats furent stupéfiants, ce qui s’est répercuté positivement sur les entrées de touristes : le nombre de touristes avait atteint 273 000 en 2004, soit un accroissement de 41% par rapport à2003, qui avait enregistré la venue de 154 000 visiteurs ; les recettes du tourisme s’étaient élevées en 2004 à214 millions $. Malgré la modicité de ces chiffres comparativement avec les atouts et les potentialités touristiques du Yémen, il faut signaler que ce sont des indices enregistrés pour la première fois, et nous prévoyons leur amélioration au futur. »
Le professeur Khaled Arrouichan ajoute, par ailleurs : « L’autre aspect de notre stratégie, concerne l’exploitation de « l’élément sécuritaire » dans notre bataille, car la sûreté et la sécurité sont la clef de la réussite de l’industrie touristique de tout pays. Le Yémen jouit désormais, grâce àDieu, de la sécurité et de la stabilité. On a mis un terme au kidnapping des touristes, ainsi qu’aux accompagnateurs sécuritaires des touristes dans la plupart des lignes. Ceux-ci ont été préservés de manière symboliques dans certaines régions seulement. Ces importantes mesures ont amené le tourisme yéménite àpasser àune étape nouvelle et ont aidé àune relance du mouvement des visiteurs étrangers au pays.
Nos efforts ne s’étaient pas limités àcela. On s’était intéressé au touriste arabe, notamment du Golfe, tirant profit des changements au niveau international, surtout lorsque le touriste arabe avait cessé de préférer aller en Europe ou en Amérique, de peur d’être accusé de terrorisme, àcause des événements du 11 septembre. Ainsi, on a fait une campagne de promotion sur ces marchés, et nous constatons déjàses fruits : l’afflux des touristes arabes du Golfe a atteint un niveau dépassant nos prévisions et réalisant un record. Ils ont représenté 60% du total des touristes».
Les lignes yéménites, un autre succès
Les lignes aériennes yéménites, le transporteur national du Yémen, ont été l’un des facteurs importants de la relance du tourisme du pays. « Tourisme islamique » a rencontré le capitaine Abdelkhaleq Alkadi, PDG des Lignes aériennes yéménites qui nous a affirmé que sa compagnie avait, depuis les années 70, pris l’initiative de parrainer l’industrie du tourisme au Yémen. Elle n’a pas été un simple transporteur, mais plutôt un facteur important de l’existence de cette industrie au pays et l’un des piliers de sa continuité et de son développement, àcôté du ministère de la Culture et du Tourisme ; et ce afin de réaliser le grand rêve du pays, àsavoir devenir une destination touristique paisible de renommée internationale.
Le capitaine Abdelkhaleq, connu pour sa compétence et son dynamisme, souligne que sa compagnie a une stratégie annuelle visant le développement du tourisme, international et local, au Yémen. Cela par le biais de sa participation régulière aux salons internationaux de tourisme et aux festivals et rencontres arabes du tourisme. Elle met l’accent actuellement sur les nouveaux marchés touristiques et sur le développement du tourisme inter-arabe et distribue des brochures en anglais, français, allemand, espagnol et italien.
Le capitaine Abdelkhaleq ajoute que l’un des objectifs du développement du tourisme au Yémen consiste àinviter les journalistes et hommes d’affaires pour leur faire connaître le produit touristique du Yémen heureux, ainsi que les opportunités d’investissement touristiques et autres qu’offre le pays et àélaborer des programmes touristiques àdes prix promotionnels. La compagnie met en relief aussi le tourisme de la plongée sous-marine àla Mer Rouge et àla Mer Arabe. Elle a fait également des annonces publicitaires dans les plus importants périodiques arabes et internationaux et prépare un ouvrage global sur les programmes touristiques au Yémen àprix promotionnels. |