L'Express (Port Louis) - 8 Octobre 2005 - L'A 350, c'est parti. Airbus a annoncé hier le lancement industriel de son nouvel avion A 350 et s'est engagé àne pas toucher de subventions de la part des pays européens, soucieux de calmer le jeu avec les Etats-Unis. Les actionnaires d'Airbus, le groupe européen EADS (80 %) et le britannique BAE Systems (20 %), ont donné leur feu vert au lancement de l'A 350 qui doit rivaliser avec le futur 787 de l'américain Boeing. EADS a annoncé simultanément qu'Airbus renonçait temporairement au versement d'aides publiques remboursables pour financer son programme, afin de laisser une chance aux négociations entre Washington et Bruxelles, en conflit àl'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les subventions àl'industrie aéronautique.
Comme il l'avait fait pour développer l'A 380, Airbus avait sollicité des crédits auprès de l'Allemagne, de l'Espagne, de la France et du Royaume-Uni pour financer le programme A 350 àhauteur de 33 %, sur un total de 4,35 milliards d'euros. Or, ces avances font l'objet depuis un an d'un tir de barrage américain, tant de la part de Washington que du constructeur aéronautique national Boeing, grand rival d'Airbus.
«Les gouvernements européens ont répondu favorablement àcette demande de soutien», a indiqué EADS. Mais «Airbus, EADS et BAE Systems ont décidé qu'aucun versement ne devrait intervenir en 2006 tant que des possibilités de négociations existent», a souligné le groupe, exigeant cependant que «Boeing se soumette aux mêmes restrictions». «Ce geste confirme la volonté d'Airbus, d'EADS et de BAE Systems de régler le contentieux commercial au travers de la négociation», a-t-il estimé.
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