Le festival des Nomades, qui s’est tenu du 13 au 19 septembre àTan Tan (sud du Maroc), a réuni des dizaines de tribus et de groupes folkloriques venus du Maroc, du Mali, du Sénégal et de Mauritanie, hébergés sous quelque 600 tentes dressées en plein désert marocain. Il a été l’occasion pour les tribus de la région de se rencontrer et de présenter leurs traditions.
Quelque 120 cavaliers ont participé àce moussem (festival), ainsi qu’un millier de chameaux, sur un site d’une dizaine d’hectares.
Outre des spectacles folkloriques, des lectures poétiques en dialecte, des spectacles équestres et des courses de chameaux ont été organisés tout au long du festival. Des tentes àthème présentaient différents aspects de la vie et de la culture nomade.
Dans une allocution prononcée devant S.A.R le Prince Moulay Rachid, qui présidait, samedi, le lancement du moussem de Tan-Tan, le ministre marocain de la Culture, Mohamed Achaâri a indiqué que «la réédition de cet ancien moussem culturel et touristique permettra àcette région de s’ériger en un carrefour de rencontre pour les divers modes d’expressions qui ont, de tout temps, alimenté les valeurs nobles de l’homme saharien dans sa pureté authentique».
Lors de la cérémonie de clôture, le ministre, a souligné que le festival culturel de Tan Tan « se positionnera comme un carrefour international destiné àconsacrer le dialogue entre les cultures et àrenforcer la diversité culturelle et les relations entre les peuples ».
« La réédition de cet ancien moussem culturel et touristique, a-t-il estimé, permettra àcette région de s’ériger en un carrefour de rencontre pour les divers modes d’expressions ».
Le ministre de la Culture a considéré que la « transhumance permanente des nomades ne les a pas empêchés de produire une civilisation millénaire consignée dans la finesse des produits artisanaux, la beauté des poèmes, la rhétorique de la musique et des danses et la profondeur des sagesses et des pensées ».
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), parraine de la relance du moussem de Tan Tan, cette manifestation doit permettre aux tribus de la région de partager des traditions issues de la culture nomade et de s’exprimer àtravers le chant, la musique, la danse, les contes et les légendes.
« La revalorisation du festival de Tan-Tan devrait permettre àla culture nomade de s’épanouir et de devenir un patrimoine mondial », a déclaré samedi àTan Tan le président de l’Unesco, Koïchiro Matsuura.
L’Unesco a décidé de déclarer le moussem de Tan Tan, patrimoine immatériel de l’Humanité. La décision de l’Unesco sera entérinée lors de son assemblée générale en décembre prochain. |