nour-eddine saoudi
Fraternité Matin (Abidjan)- 21 Juillet 2005
Découvrir la première capitale de Côte d'Ivoire en faisant du Jogging ou de la marche. C'est le pari que Côte d'Ivoire Tourisme(ex-office Ivoirien du tourisme et de l'hôtellerie ) a réussi le 15 janvier dernier en réunissant àGrand Bassam plus de 200 membres du club Hash House Harriers(H H H ).
Pendant plus de 2 heures ces « coureurs » et « marcheurs » de week-end composé à70% d'européens et 30% d'Ivoiriens ont parcouru 8 kilomètres àtravers le quartier « France ». Cette randonnée leur a permis de découvrir des bâtiments datant de l'époque coloniale. Il s'agit notamment de l'ancien palais du gouverneur, devenu le Musée national du costume depuis le 10 décembre1980, la Maison des Postes et des Douanes etc.
A côté de ces monuments, les membres du club informel Hash House Harriers ont apprécié les chefs d'oeuvres réalisés par les sculpteurs sur bois et les vanniers ainsi que le travail des potiers du quartier « France ». Et ce au grand bonheur du premier responsable de H H H Côte d'Ivoire, M. Paillet Patrick. Qui a expliqué que le H H H est un club informel qui regroupe chaque week-end des cadres expatriés et d'Ivoiriens. « Nous venons courir, marcher et nous amuser ensemble chaque fin de semaine », a-t-il précisé.
La séance de Jogging ou de la marche découverte est suivie d'une partie de barbecue dans la soirée. En plus d'autres activités recréatrices.
Pour le directeur de cabinet du ministre du Tourisme, M. Traoré Kalilou d'autres manifestations de ce genre sont prévues dans d'autres villes de l'intérieur du pays. Car la relance du tourisme en Côte d'Ivoire selon lui ne peut que passer par le développement du tourisme interne. Surtout qu'il est facile de déplacer un Ivoirien d'une région àune autre que de faire venir un étranger en Côte d'Ivoire compte tenu de la crise.
Les hôteliers de Grand Bassam durement frappés par la crise souhaitent la multiplication de ce type de manifestations qui peut les aider àassurer les charges fixes.
En effet, la plupart des restaurateurs et hôteliers de la vieille ville, installés sur la façade maritime broient du noir. A l'Etoile du Sud, Assoyam, Tereso, la Taverne Bassamoise, Eden Roc.... le taux d'occupation actuel est tout simplement catastrophique. A ceux-ci s'ajoutent les artisans de service et les nombreux autres artisans d'art se trouvant àl'entrée de Bassam, aux abords d'hôtels ou de restaurants huppés. Ils ont tous perdu un nombre important de leurs clientèles constituées essentiellement de touristes européens, devenus rares |