nour-eddine saoudi
La Presse (Tunis)-27 Juillet 2005
Aujourd'hui, le tourisme tunisien a besoin, concurrence internationale oblige, de s'ouvrir encore plus sur les nouveaux marchés porteurs et àlarge potentiel. Le marché touristique chinois répond parfaitement àde telles attentes. En effet, depuis 1997, ce marché a réussi àassurer rapidement une progression significative, pour atteindre ainsi environ 20 millions de touristes par an.
Il est nécessaire, donc, comme le note clairement M. Tijani Haddad, ministre du Tourisme, lors d'une séance de travail tenue hier avec une délégation de journalistes et de professionnels chinois, «de séduire une bonne partie de ce marché». Cette ambition « est d'autant plus légitime que le tourisme tunisien dispose de multiples et importants atouts». Il s'agit surtout d'une offre bien diversifiée en mesure de bien satisfaire les exigences des touristes chinois, des prestations et services hautement de qualité, un environnement largement stable et sécurisant, et un réseau de liaisons aériennes fiable (Quatari Airways). Sans parler de l'importance des qualités humaines et professionnelles.
Le ministre souligne toutefois qu'une «meilleure attraction des touristes chinois nécessite une préparation bien particulière qui tienne parfaitement compte des différentes spécificités de ce type de clientèle».
Cette préparation doit reposer sur des stratégies de promotion et de commercialisation bien réfléchies. M.Haddad relève, par ailleurs, qu'il faut repenser certaines questions qui risquent de handicaper sérieusement le bon positionnement sur le marché chinois, entre autres le problème de la langue.
A ce propos, on annonce tout un programme de coopération avec l'ambassade de Chine pour la formation des spécialistes en tourisme. Bien mieux, M.Haddad rappelle que lors de son discours prononcé àl'occasion de la célébration du 48e anniversaire de la proclamation de la République, le Président Ben Ali a décidé d'établir «un programme national de mise àniveau des demandeurs d'emploi, parmi les diplômés du supérieur dans les langues étrangères, selon les besoins des secteurs professionnels, afin de contribuer au renforcement des opportunités d'emploi et àla polarisation des investissements extérieurs». C'est ce qui donne toute sa profondeur àcette disposition d'avenir.
En plus de cette question de langue, l'on relève que la maîtrise de la cuisine chinoise est un avantage de taille. Le ministre observe àce niveau qu'on «se prépare actuellement àl'introduction de cette spécialité dans les écoles hôtelières, ce qui ne manquerait pas de faciliter encore plus l'attraction de cette clientèle».
M. Tijani Haddad note, par ailleurs, que «l'administration a entrepris toutes les dispositions nécessaires pour bien conquérir ce marché porteur, il appartient maintenant aux professionnels eux-mêmes de concrétiser cette bonne volonté politique».
En plus de tous ces volets, l'on retient d'autres dispositions importantes. Il s'agit surtout de l'élaboration d'une étude approfondie sur le marché touristique chinois pour bien évaluer sa rentabilité, ainsi que la possibilité d'ouvrir un bureau spécialisé dans le tourisme au sein de notre office.
D'un autre côté, l'on estime qu' il est important aujourd'hui d'entreprendre toutes les dispositions appropriées pour séduire les investisseurs chinois. Pour le ministre, «cette question est tout àfait légitime, car la Tunisie dispose d'un environnement d'affaires hautement fiable et avantageux».
Par ailleurs, on reconnaît que le bon positionnement sur le marché chinois gagnerait plus àmieux exploiter «les marchés-liaisons», tel que le marché européen qui ne cesse d'attirer un volume très important de touristes chinois.
re ambassade en Chine, ce qui permettrait de mieux commercialiser l'offre tunis |