Par DOMINICK A. MERLE
A Dubaï (ةmirats arabes unis), il y a pratiquement absence de chômage, du soleil toute l'année, 125 nationalités différentes qui vivent bien ensemble, un des plus bas taux de criminalité dans le monde et où le prix de l’essence est si bon marché que les chauffeurs de taxi font de longues siestes dans leurs voitures dont le moteur et le climatiseur restent en marche.
Est-ce le futur, le passé, ou une page d’un roman? Rien de tout cela. C'est une réalité bien actuelle, dans un lieu qui est le centre de l’effervescence du monde.
Bienvenu àDubaï, la brillante étoile des sept petits royaumes qui composent les ةmirats Arabes Unis (EAU) riches en pétrole qui, a en gros la dimension du Maine (Etat du N-E des USA- 86 000 km²).
Dubaï est en effet incroyablement riche, avec un grand nombre d’hôtels cinq étoiles qui souvent n’arrivent pas àaccueillir tous les visiteurs. Il paraît épargné de l'horreur de la violence environnante, au moins jusqu’àmaintenant. La principale préoccupation quotidienne est focalisée ici sur ce que sera le prochain méga projet.
« Il y a des rumeurs sur la construction de quelque chose de vraiment grand », a dit Marwan Al Marri responsable de la Division Marketing du Tourisme de Dubaï et il ajoute : "donc nous cherchons des indices pour nous orienter. Car, contrairement àla situation dans votre pays, dès que l’annonce est faite sur un projet ici, la construction commence immédiatement."
La situation ne s'arrête pas là, aurait-il pu ajouter, parce que les travaux de construction s’effectuent 24 heures sur 24 et souvent les projets sont réalisés avant terme. Bien sûr, l’abondance de capitaux facilite énormément les choses et certains promoteurs immobiliers sont soutenus par les Cheikhs qui gouvernent ses émirats et dont la fortune s’accroît quotidiennement de 250 Millions $ des recettes pétrolières, donc d’un million de dollars frais chaque quatre jours.
"Oui, c'est bien d'avoir de l'argent", souligne Marwan ; "mais, en faire un bon usage, c'est encore mieux."
Les Cheikhs conçoivent souvent les projets et les mettent en œuvre pratiquement, soit en les finançant, ou en offrant d’importants avantages fiscaux aux promoteurs privés. Les architectes, quant àeux, ils peuvent rêver et réaliser leurs rêves, car ils n’ont pas de contraintes budgétaires.
En conséquence, le cœur de Dubaï ressemble àune vue d’un film de James Bond, avec des gratte-ciel aux formes futuristes qui se dressent àl’horizon. Il paraît plus sous la forme d’un tableau abstrait que celui d'une ville. L’édifice le plus impressionnant, ou le plus bizarre selon certains, est l’hôtel Burj Al Arab (Tour des Arabes), régulièrement décrit comme l'hôtel le plus luxueux du monde. On peut être parfois agacé d'entendre les expressions "le plus grand" et "dans le monde" pendant notre séjour àDubaï, l’expression « deuxième » étant inexistante dans le vocabulaire des commerçants et hommes d’affaires locaux.
Burj Al Arab a la forme d'un voilier amarré dans une île artificielle du Golfe, lié àla terre ferme par une étroite chaussée. Il est plus grand que la Tour Eiffel et seulement un peu plus court que l'Empire State Building. La façade de sa voile comporte un écran couvert d’une double couche de verre tissé téflonisé. Si, de jour, il est d’un blanc éblouissant, le soir il devient une splendide toile reflétant les couleurs de l’arc-en-ciel et les lumières nocturnes. Où que vous soyez àDubaï, vous ne pouvez pas le manquer. Le prix de la suite y est estimé entre 300 $ et 10.000 $ la nuit.
Mais, un plus grand projet est en chemin vers le Golfe. En fait, il fera partie du Golfe. Il s’agit d’un projet en cours de réalisation appelé "Le Palmier." Il vise la création de deux grands palmiers façonnés sous forme d’îles qui étendront le rivage de Dubaï de 100 milles environ. A terme, il comportera plus de 60 hôtels de luxe, 5 000 villas, 5 000 appartements, un port de plaisance, des restaurants, des centres commerciaux, et des stations thermales. Les îles seront construites de roches et de sable transportés des régions désertiques proches.
« Le Palmier » est déjàconsidéré comme "La huitième Merveille du Monde". Et du fait de sa dimension immense et de sa forme unique, on dit qu’il peut être visible de l'espace. Sa réalisation est prévue pour 2007.
Il y a aussi le projet "Le Monde", dont l’achèvement est programmé pour 2008. Ce méga projet comporte 250 îles représentant tous les pays du monde. La vue d’en haut sera une carte colossale du globe avec le Golfe arabe comme toile de fond!
Chaque île sera conçue suivant la nature géographique du pays qu’elle représente. Par exemple, la section espagnole peut avoir quelques châteaux et le Canada peut avoir des igloos. Chaque île s’étendra sur une superficie allant de 83 000 m² à300 000 m² environ. L'accès au " Monde" sera seulement par voie maritime.
Mais attendez, il y a encore davantage!
Les constructions au cœur de la ville, programmées pour 2007, comporteront le plus grand gratte-ciel du monde, qui est déjàconsidéré comme le premier hôtel "sept étoiles" (qu’en est-il du six étoiles?). Le gratte-ciel qui portera le nom de Burj Dubaï, déclassera la Tour de Taipei qui, avec ses 101 étages, était le plus grand du monde. Il sera construit de telle manière qu’on pourra y ajouter davantage d’étages pour relever le défi d’autres bâtiments. J'en ai vu les fondations et elles sont énormes.
Près de cet édifice, vous entrerez dans le plus grand centre commercial du monde disposant d’un espace de 1 650 000 m², complété par quelques stations de ski nautique pour se délasser entre deux courses.
Programmée pour 2006 la Ville Internationale, est un centre résidentiel, commercial et touristique étalé sur une superficie de 800 hectares. Il inclura une reproduction de différents monuments du monde, comme celle de la Ville Défendue de Beijing.
Pour les jeunes et les adultes qui gardent un esprit jeune, il y aura le Monde de Dubaï, un parc d'attractions huit fois plus grand que Disneyland.
Et il y a, bien sûr, le projet dont Marwan a eu vent par le biais des "rumeurs."
J'avais lu au sujet de la grande prospérité de Dubaï avant de venir ici, mais cela ne m’a pas empêché d’être surpris par les gigantesques projets en cours de réalisation. J'ai aussi été étonné par le mélange ethnique, et par le fait que les Arabes représentent moins de 20 % de la population estimée à1,2 million d’habitants.
Au moins 60 % des résidents sont d'origine indienne, principalement de la région Kerala. Il y a aussi plus de Philippins, de Russes et de Chinois que d'Arabes non émiratis. Un jour j'ai parlé àhuit employés de mon hôtel, chacun d’eux était d’un pays différent.
"Chacun respecte l'autre, peu importe d’où il vient ", souligne Marwan en ajoutant, "L'hostilité est rare."
J'ai testé ces remarques en parlant àplusieurs immigrés récents venant de plusieurs pays, et je n’ai pas trouvé un seul les contredire. Tous sont apparemment satisfaits de cette ville arabe prospère et parlant cent langues.
Nous avons fait de brefs arrêts àdeux autres émirats pendant notre séjour: àAbu Dhabi , le plus riche d'entre eux tous, et Sharjah, un émirat en développement et une étoile future. Chacun est àmoins d’une heure de Dubaï par autoroute disposant de 10 voies.
Abou Dhabi, avec une population àprédominance arabe, ressemble àun mini Manhattan, avec gratte-ciel modernes regroupés. Si jamais les Cheikhs d’Abou Dhabi décident de rivaliser dans les meilleures" catégories du monde", ils peuvent puiser dans leurs recettes pétrolières et relever tout défi.
Pour sa part, Sharjah est le plus conservateurs des émirats. Mais, du fait de sa proximité de Dubaï, il commence àconnaître son propre mini-boom urbanistique. Par conséquent, dans quelques années, il serait peut être difficile de voir les frontières entre Sharjah et Dubaï.
Dubaï attire approximativement cinq millions de visiteurs chaque année, mais relativement peu de nord Américains. La plupart des touristes sont de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne et de la Russie du continent européen, avec des résidents des pays africains et asiatiques. Ils viennent pour la lumière du soleil garantie pratiquement toute l'année avec peu de pluie (bien que de juin àseptembre l’humidité du climat est incommodante), pour l'achat hors taxe connu mondialement (bien que les bonnes affaires deviennent plus dures àtrouver), pour la qualité des complexe de plaisance et pour goûter àla vie Arabe imprégnée d’une manière de vivre cosmopolite.
Mais si vous cherchez des chameaux et des villages désertiques somnolents, vous vous êtes trompés d'avion.
(Dominick Merle est écrivain de voyage et consultant basé àMontréal)
POINTS DU VOYAGE;
Nous avons volé sur les Lignes aériennes malaises directement de Newark àDubaï. Les Lignes aériennes des ةmirat arabes ont aussi un vol direct de Dubaï àJFK.
Contactez votre agent de voyage pour d’autres transporteurs qui offrent des services directs ou avec une seule escale.
Aucuns visas ne sont exigés pour les nord-Américains; seulement un passeport valide. Pas de certificats de santé non plus.
L'habillement léger est convenable pour la plus grande partie de l'année. Le mode vestimentaire de Dubaï est relaxe, mais le soin devrait être pris pour ne pas porter d’habillement qui peut être considéré peu approprié ou révélateur, surtout lors des visites aux mosquées.
Si l’arabe est la langue officielle, l’anglais est largement parlé et compris.
La prise de photographie par les touristes est normale ; mais, photographier des femmes musulmanes est souvent considéré comme offensant. Quand il y a doute, demandez l'autorisation.
Les charges du service sont incluses dans la plupart des restaurants; tout ce qui est supplémentaire est àvotre charge.
Les hôtels sont abondants et somptueux. Nous sommes restés au Mirage (royalmirage@royalmiragedubai.com Royal),
Le Grand Hyatt (dubai.grand@hyattintl.com) et le Mina A'Salam (info@madinatjumeirah.com)
L’or et les tapis continuent d’être les meilleures affaires. Les prix du début sont souvent très gonflés, quelquefois jusqu’àdix fois plus. Aussi négociez avec un sourire et une petite connaissance. |