Romandie.com –27/06/2011
Les Suisses sont plus nombreux cette année à réserver des vacances en Grèce, malgré la crise financière et économique que traverse le pays. Le cours avantageux de l'euro et des prix hôteliers en baisse font oublier les craintes de manifestations et de banqueroute.
"Les touristes sont certes conscients des enjeux touchant à l'endettement de l'Etat grec, mais ne font pas le lien avec leurs projets de vacances", constate Roland Schmid, porte-parole de TUI. Le voyagiste enregistre depuis le début de l'année une nette hausse de la demande.
Le constat est identique chez Kuoni, le numéro un du secteur en Suisse. La croissance atteint quelque 20% par rapport à 2010, relève son porte-parole Peter Brun. Selon lui, la progression s'explique par un bon rapport qualité-prix de l'offre. "La Grèce n'est plus apparue aussi attrayante depuis longtemps."
Le cours avantageux de l'euro constitue un facteur important dans le choix, note Prisca Huguenin-dit-Lenoir, porte-parole d'Hotelplan. Le voyagiste de Migros observe également une évolution favorable de la demande, en évoquant une augmentation supérieure à 10% des réservations vers le pays méditerranéen.
Mais la faiblesse de l'euro ne fait pas tout, selon la porte-parole, comme le prouve la contraction de la demande à destination de l'Italie et de l'Espagne. Les hôteliers, confrontés à la persistance de la crise économique, ont accompli un effort pour consentir de fortes baisses de prix afin de relancer une activité qui a souffert en 2010.
Les Allemands s'étaient en effet mis à bouder la Grèce ces derniers mois, sur fond de multiplications des manifestations à Athènes. Ce dernier facteur est notamment à l'origine de la diminution de la demande l'an dernier, même si nombre de touristes s'intéressent davantage aux îles qu'à la capitale.
Les grands voyagistes ne sont pas les seuls à profiter d'un rebond de la demande, malgré la persistance de la crise financière et économique. Ainsi, la société Laros, spécialisée dans les voyages vers la Grèce, signale avoir constaté un retour à la normale après un recul de 10% des réservations en 2010. |