Par Fileur Ian
La communauté tunisienne côtière de Sidi Bou Said continue de charmer les visiteurs par plus de 1001 nuits arabes. Ses derniers, en visitant la ville sur la falaise découvrent aussi un monde de bleu et des bâtiments blancs dans un cadre embelli par des orangers et des palmiers, créant collectivement ce qui peut paraître àbeaucoup comme l’idyllique communauté méditerranéenne.
Sidi Bou Said était, durant des siècles, un refuge tranquille qui a attiré des écrivains, des artistes et des poètes. Il a été,récemment découvert par les globe-trotters du monde qui maintenant s'y rassemblent pendant l'été, la haute saison touristique, attirés par l’ambiance typiquement méditerranéenne avec quelques influences nord africaines évidentes.
Les règlements municipaux exigent des détenteurs de propriété dans Sidi Bou Said - nom d’un saint, non loin de la capitale Tunis et du site archéologique de Carthage – de garder les murs extérieurs de leurs maisons ou entreprises en blanc, et la coupe de la fenêtre et des portes en bleues. Ce sont les couleurs représentant la marque de la ville qui permet rapidement aux visiteurs ponctuels de comparer la destination àune autre partie de la Méditerranée, célèbre par son architecture blanche.
"Beaucoup de touristes disent que Sidi Bou Said ressemble aux villages grecs de Corfou ou Mykonos", nous révèle notre guide Karim Tlemsani sur ce coin de la communauté tunisienne impeccablement propre. Même les éclairages publics sont peints en bleu, auquel s’ajoutent les couleurs de la végétation variée de cette communauté.
Les toits bombés peuvent être vus sur quelques bâtiments, et les modèles cloutés ornent des portes, traits du style architectural local que Tlemsani qualifie de, « Hispano-mauresque ». Des influences du monde sont visibles ici. Nous nous sentons donc près de l'Italie et de l'Espagne", a-t-il ajouté.
La mosaïque couvre de tuiles la ligne de quelques portes, et les visiteurs remarqueront aussi des balcons et des grilles en fer sur les fenêtres, le tout peint dans le bleu distinctif de la ville. Seule la mosquée fait ressortir que Sidi Bou Said se trouve dans un pays arabe.
Beaucoup d’habitants de Sidi Bou Said - qui sont au nombre de 8.000 à10.000 selon Tlemsani – ne peuvent faire usage de leur voiture en été àcause de ses étroites rues en pavé et qui sont bondées par les magasins de tapis, et les vendeurs d’articles en bronze et autres articles de l’artisanat tunisien, ainsi que par les restaurants, dont le célèbre Café des Nattes, un lieu de rassemblement populaire où locaux et touristes se rassemblent pour prendre du thé àla menthe àpetite gorgée et pour fumer le Narguilhé. C’est un site privilégié qui permet aux touristes de regarder en bas la mer Méditerranée et le port de plaisance qui attire les yachtmans et où il y a aussi des hôtels et des restaurants.
Sidi Bou Said surprendra aussi occasionnellement le touriste : pendant une visite àpied Tlemsani nous signale une porte jaune, qui contraste avec les portes bleues des autres constructions, et il nous dit : "je ne peux vous expliquer cela", en haussant les épaules.
Sidi Bou Said ne dispose pas de ruines romaines qui attirent beaucoup de touristes en Afrique du Nord. Mais, il a un paysage attrayant avec une touche distinctement méditerranéenne qui rapidement enchante le visiteur, comme le dit si bien Tlemsani : "C'est comme une carte postale ici". |