vacancespratiques.com/07/02/2011
Il y a Marrakech la belle, désormais consacrée ville des stars et people, Agadir et sa plage infinie, Essaouira et le charme du petit port de pêche ou Fez, destination culturelle du Maroc avec son Festival des Arts sacrés. Certains signalent Tanger. Depuis 18 mois, une nouvelle destination prend de l'importance sur la carte: El Jadida. Une destination portée par un resort qui ne cache pas sa volonté de devenir la locomotive d'un Maroc authentique. Son nom claque comme un drapeau: Mazagan.
Une plage sauvage de 7 km, une région agricole comme un potager en bord de mer et une route des villes fortifiées portugaises: le décor est planté pour des vacances dans un Maroc inhabituel, agricole et maritime, pauvre mais authentique. Fréquenté davantage par les Marocains que par les people du monde entier, mais cela va sans doute vite changer. Car elle a bien des atouts, cette région de Doukkala: à moins de trois heures de Paris via Casablanca, elle a vu se succéder sur ses côtes des phéniciens et des carthaginois, des portugais avant les Français. Les ports et les constructions se sont installés derrière des remparts qui ont résisté aux sièges, protégeant riads et maisonnettes, mosquées et mellah.
Des remparts portugais, des villes marocaines
La citerne souterraine d'El Jadida Mazagan, aujourd'hui El Jadida, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, est ainsi un ancien port portugais qui se découvre au fil de ruelles encore fréquentées par des ânes tirant charrette. On y découvre la magnifique citerne immergée où Orson Welles tourna une scène d'Othello, en 1952. Les remparts, parfaitement conservés, offrent une superbe promenade au dessus du port de pêche avant un passage par le souk.
A un quart d'heure de là, Azemmour se dresse sur une falaise au dessus de l'Oum Rbia, le plus long fleuve du Maroc, un peu alangui avant de se jeter dans la mer toute proche. La ville blanche fortifiée s'effondre un peu ici et là, la moitié des belles maisons sont à vendre et laissent augurer un avenir de maisons secondaires pour européens en mal d'exotisme. Quelques galeries de peinture sont déjà ouvertes, dont le Mahla Art Center, centre discret de la peintre française Ahlam, très connue à Marrakech, qui vient ici se reposer tranquillement de la foule et plonger dans un Maroc discret et authentique. On découvre, au fil des petites rues de la ville ancienne, une coopérative de femmes qui vend tapis, sacs et bijoux tressés main, la boutique ou plutôt l'échoppe de tisserands de fil d'agave (le cactus), qui fabriquent des écharpes douces aux fils arachnéens. La ville nouvelle, très animée le matin, offre une succession de petites boutiques où se pressent les dames qui font leurs courses. Pas d'étonnement à la présence des rares touristes, pas de sollicitation permanente, des prix plus que raisonnables (35 DRH, soit 3,50 € environ le joli cendrier de poterie): la promenade est agréable et donne le sentiment de renouer avec un Maroc pas encore dévoyé par les excès touristiques.
N'oublions pas Oualidia, à 70 Km d’El Jadida. On y accède par une petite route de bord de mer qui, passée un grand port industriel, est une véritable promenade dans un potager ! Les étals des producteurs, bien rangés sur les bords de route, donnent une idée de la richesse de la terre. Radis ou salades, carottes et fenouil, tout est bio. Les potagers descendent jusqu'à la mer, la vue est superbe. Au bout de la petite route, la petite station balnéaire donne le sentiment d'être restée dans les années 50. Oualidia est très fréquentée l'été par des casablancais en mal de fraîcheur. Hors saison, c'est un paradis de tranquillité avec ses restaurants de bord de plage. A découvrir pour ses huîtres (elle est un important centre d’ostréiculture), ses poissons grillés ultra frais et ses crevettes. Deux adresses: l'Araignée gourmande (pour son plateau de fruits de mer) ou l'Ostréa II, sur le parc à huîtres N°7. On y embarque pour une promenade en barque sur la lagune, pour une découverte d'un autre panorama de la ville et des potagers.
Mazagan, le palais sur la mer
Le Mazagan Beach Resort a repris le nom portugais d'El Jadida. Créé de toutes pièces en 2009 par le sud africain Sol Kerzner, fondateur de la mythique Sun City dans son pays, cet immense complexe se vit comme un palais des Mille et une nuits, avec son grand Riad qui réunit toutes les caractéristiques des authentiques maisons marocaines: de l'eau avec son immense piscine (chauffée toute l'année à 28 °), le bleu de son ciel ou encore la verdure des jardins plantés et parfumés. Les chambres, immenses, ont toutes de jolies salles de bain avec baignoire et douche. 80 % d'entre elles sont communicantes pour faciliter la vie des familles. Ambiance marocaine contemporaine avec mini bar, grand bureau, TV écran plat et internet accessible gratuitement, il ne manque qu'une bouilloire ou une machine à café dans la chambre pour rendre le vacancier totalement heureux. Mais il aura toute la journée, il est vrai, l'embarras du choix pour se restaurer: huit restaurants et bars sont à disposition. Du simple restaurant buffet "Les Olives", en rez de chaussée, au Morjana, le restaurant marocain ouvert seulement le soir, on peut imaginer tous les repas de poissons du Maroc au Sel de Mer, table gastronomique, ou choisir le Market Place pour une cuisine mi orientale, mi européenne, pour satisfaire tous les goûts autour de somptueux buffets. Pour la vue, le must est sans conteste le Mazagan Golf Club: à l'intérieur ou en terrasse, il offre une somptueuse cuisine raffinée, un peu chère (60 € le repas environ) mais magnifique et goûteuse. Le tout concoté par d'excellents chefs Français.
Un golf de pro, Par 72
Le golf, justement, est incontestablement la merveille de l'endroit. Conçu par Gary Player lui même, le 18 trous Par 72 longe trois kilomètres de plage. Son parcours en « links » épouse fidèlement le contour des dunes et les particularités du terrain. Si des trous très techniques offrent aux bons golfeurs quelques «coups héroïques», selon l’expression de Gary Player, les fairways élargis, en offrant une grande variété d’angles d’approche, laissent toutes leurs chances aux joueurs moins aguerris. Deux bons points à signaler : une exploitation confiée à Troon Golf, dont la réputation n’est plus à faire, et, côté écologie, un green couvert de «Platinum Paspallum», une herbe à toutes épreuves qui accepte l’eau saumâtre et recyclée. Gary Player, qui voit le développement du golf comme un catalyseur puissant du tourisme au Maroc, prédit à Mazagan Beach Resort un destin de destination golf de tout premier plan. Les golfeurs qui ont goût pour la variété apprécieront également de faire quelques balles au parcours voisin du Pullman, autre 18 trous tout proche.
Une destination pour la famille
Conçu comme un "resort" pour les familles, le Mazagan offre de multiples activités outre le golf: la plage et ses jeux nautiques, canoë kayak, tennis, cerf volant, équitation (la région des Doukkala est bien connue pour ses chevaux), quad ou 4x4. Les enfants de tous âges trouveront un club pour les accueillir, avec un baby club pour les "bouts de chou", pour les 3 mois à 4 ans, un kidz Club pour les 4 à 12 ans, avec une piscine privée et un mélange astucieux d’activités « outdoor », au grand air de l’Atlantique, et d’occupations « indoor » : lecture, cinéma, activités manuelles, initiation à la cuisine locale ou play-station pour les plus contemplatifs. Pour les ados de 12 à 18 ans, le "club rush" laisse pantois avec ses équipements high tech. Il leur sera possible de visionner des films sur écran géant, de livrer des batailles sur jeux vidéo et de fréquenter le soir entre ados une « discothèque privée », ouverte de 21h à 23h.
Pendant ce temps, les parents pourront se rendre au club fitness ou au Spa Espa (exceptionnel, situé un peu à l'écart de l'hôtel pour une vue sublime sur la mer pendant les soins) ou encore s'enfermer dans le Casino du resort, le plus grand du maroc, avec 410 machines à sous et 50 tables de jeux et un night-club. Envie d'une soirée plus "agitée" ? Le Sanctuary, spacieux et pourtant intime, ouvre ses portes le soir et par ses installations pourrait faire pâlir d'envie les DJ les plus branchés.
|