Nour-eddine Saoudi
Il est vrai que moderniser le rail national signifie le règlement d'immenses problèmes vécus jusque-làpar les Algériens. Cette semaine àAlger, le ministre des Transports Mohamed Meghlaoui a affirmé que 500 des 700 milliards de dinars consacrés aux transports par le programme quinquennal 2005-2009 seront alloués au secteur du rail. Les chemins de fer, ce formidable atout du développement économique, vient connaître de la sorte une juste reconnaissance alors que le gros des regards était braqué sur l'autoroute est-ouest bien que cette dernière reste aussi primordiale dans la construction d'infrastructures de base. La modernisation et le développement du rail sont hautement économiques, stratégiques. A l'horizon 2009, le nombre de voyageurs par train va tripler. Et le gros des marchandises y transitera nécessairement.
Dans ses propos tenus au début de la semaine en cours, Mohamed Meghlaoui a, en effet, mis en exergue la décision d'Alger de sortir d'une situation dépassée, d'un état des lieux que la logique aurait laissé avec la fin du siècle dernier. Comme oubliées les très anciennes machines àvapeur, il est largement venu le temps de passer àdes autorails et automotrices puissants et presque sans faille. A ces projets ambitieux concernant le rail s'ajoutent les deux tracés de tramway et la ligne de métro dont bénéficiera la capitale du pays où sont enregistrés les plus forts taux et les plus grandes densités concernant les transports. Il faut bien se l'avouer, les trains en Algérie ne «sifflent» quasiment plus. La léthargie est àéviter. Le troisième millénaire a ses exigences. Le domaine du rail n'a qu'às'y conformer en se modernisant enfin. Cela d'autant plus que le pays est entré dans un vaste chantier de réformes dont la concrétisation devrait être permise par les dizaines de milliards de dollars du pétrole et du gaz et, surtout, par la réhabilitation du travail.
|