Nourreddine Essaoudi L’activité croisiériste est en plein développement en Tunisie. En effet, elle est passée de 50 escales pour 53500 touristes en 1987 à313 escales et 356 mille touristes en 2003 avec des prévisions de 449 escales et 660 mille touristes en 2010, 586 escales et 880 mille touristes en 2015 et 1,1 million de touristes sur 733 escales en 2020. Ceci est fonction du développement envisagé de ce mode de tourisme dans le monde (16 millions de touristes de croisière en 2009) mais aussi en fonction de la capacité d’accueil des terminaux dans nos ports et de la capacité d’attrait de nos circuits touristiques des régions concernées. Des circuits qui doivent être aussi brefs qu’intéressants, puisque les escales ne durent que l’espace de quelques heures chacune mais peuvent par contre rapporter en moyenne 120 dinars par touriste. Ainsi, l’OMMP a engagé une étude sur ce sujet auprès de bureaux d’études spécialisés allemand et tunisien. Il ressort d’une étude sur cette question que le réaménagement (avec modernisation) du terminal de croisiéristes existant de La Goulette, et l’édification d’un terminal croisiériste àBizerte sur le canal entre son embouchure de pont mobile, et un autre àSousse (côté jetée) sont indispensables. En attendant la finalisation de ces projets de terminaux de croisiéristes, le port de commerce de Bizerte perd en 2005 près de 30 milles touristes de croisière par rapport àl’an dernier (25 mille prévus en 2005 contre plus de 55 mille touristes débarqués en 2004). La contrainte de levée du pont (gênante par ailleurs àla fluidité du trafic routier) appelle avec urgence la solution du quai et pontons d’accostage pour bateaux de croisière en amont de ce «pont contrainte» comme projeté, ne serait-ce qu’avec une structure d’accueil «légère» pour commencer.
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