www.leconomiste.com 25/11/2010
Marrakech renoue avec un rythme de croissance à 2 chiffres. En 10 mois, 15% de plus de passagers ont été enregistrés auprès de l’aéroport de Marrakech Ménara (soit 2,8 millions de passagers). Ces hausses ont aussi bénéficié aux hôteliers. En effet, sur les 10 premiers mois de l’année, la ville a enregistré une hausse de 18% en termes de nuitées. «Ces réalisations à fin octobre sont le fruit des efforts combinés des autorités de tutelle, de l’implication des élus locaux ainsi que des nombreuses actions et des engagements budgétaires consacrés à la destination», indique Hamid Bentahar, président du Conseil régional du tourisme (CRT). Pour rappel, en 2009, une enveloppe additionnelle de 150 millions de DH allouée par l’ONMT a permis à Marrakech d’être visible sur tous les marchés émetteurs. Première conséquence: en 10 mois, l’activité a repris de plus belle. Les touristes ont été plus nombreux cette année avec une hausse de 14%. Soit près de 1,4 million de touristes qui ont visité Marrakech en 10 mois. L’on s’attend, d’ailleurs, à des records pour le mois de décembre. Le volet aérien n’est pas en reste. Le retour de British Airways sur Marrakech (prévu en mars 2011 avec 3 vols hebdomadaires) est perçu comme un grand signal. «Ce retour devrait conforter les programmations d’autres compagnies régulières sur la destination Marrakech, que ce soit du côté du marché anglais ou d’autres marchés émetteurs», estime Bentahar. Les effets ont d’ailleurs été immédiats. La compagnie nationale, Royal air Maroc (RAM), vient d’annoncer le renforcement de ses dessertes à partir de Londres et passe de 4 vols par semaine à une fréquence quotidienne. D’autres nouvelles dessertes viendront renforcer le dispositif aérien entre différentes villes européennes et Marrakech. Ainsi, la destination sera reliée désormais à Oslo via 2 vols par semaine de la compagnie Norwegian Air Shuttle. Ce qui permettra à Marrakech de mieux se positionner sur le marché scandinave «qui recèle un potentiel de croissance non négligeable», estime ce voyagiste. Seul bémol, le taux d’occupation hôtelier moyen qui reste en deçà des 60% escomptés. Le CRT estime d’ailleurs impératif de maintenir les enveloppes budgétaires allouées à la destination au même niveau pour les deux années 2011 et 2012. «C’est d’autant plus nécessaire qu’il s’agit de consolider les acquis et de rassurer les porteurs de projets, notamment ceux du secteur de l’hôtellerie», insistent les professionnels.
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