Nourredine Essaoudi
A l’arrivée comme au départ, de longues files d’attente sont observées dans les aéroports, provoquant le mécontentement des passagers. Avec le printemps, et l’opération Kounouz Biladi qui propose des prix compétitifs pour les vols nationaux, les flux de touristes grossissent ces jours-ci, rendant le passage moins fluide.
La police des frontières a, pour des considérations sécuritaires, durci les opérations de contrôle. La DGSN (direction générale de la Sûreté nationale) vient de procéder àla mise en place d’un logiciel pour le traitement des cartes d’embarquement et de débarquement. Le nouveau dispositif impose la saisie d’au moins 13 rubriques. Ce qui nécessite en moyenne 3 à5 minutes par personne contre 1 à2 minutes au préalable, souligne un passager. Parmi les solutions envisagées, on cite un traitement spécifique pour les touristes étrangers. Des guichets pourront être dédiés aux touristes qui viennent par le biais de tour-opérateurs et agents de voyages. Car les TO et voyagistes établissent des listes détaillées au préalable où ils déclinent l’identité des touristes. «Toutes les listes parviennent àla DGSN bien avant les vols. Ce qui permettra de les traiter avant l’arrivée», explique un responsable. Des premiers tests ont été effectués àl’aéroport de Marrakech, et les résultats sont probants, déclare de dernier.
Autre mesure àl’étude, un traitement àpart pour les nationaux. Làencore, des guichets devront être dédiés, souligne un responsable. La formule consiste àne plus leur faire remplir la fiche de police. Le contrôle se fera sur simple présentation du passeport et de la carte d’identité. Mais a priori, cela pose un certain nombre de difficultés techniques pour les services de police des frontières. Il s’agit de la connexion avec les fichiers centraux qui n’est pas encore disponible au niveau des bornes des aéroports. La troisième mesure que la DGSN étudie avec l’Office des aéroports consiste àprocéder àdes traitements de données a posteriori. Ainsi, au lieu de saisir les données sur place, les filtres peuvent contrôler uniquement la conformité de l’identité du passager avec le passeport et valider. «En moyenne, c’est une opération qui nécessite 15 secondes», précise un responsable. Le reste du traitement sera effectué après coup. |