Environnement Magazine –14/06/2010
Best Western, première chaîne hôtelière mondiale, s’est lancée dans un programme d’éco-labellisation de ses hôtels français. 15 établissements sur 290 hôtels français 3 et 4 étoiles arborent dorénavant le logo de l’éco-label européen. Adieu les mini-dosettes de gel douche et de shampoing. Le temps est au rechargeable, aux économies d’eau et d’électricité : des hôtels plus responsables pour des clients plus éco-citoyens.
Le Best Western du Vieux Port à La Ciotat, l’Hôtel de la Régate à Nantes, l’Hôtel de la Paix à Reims, le Star Champs Elysées et le Best Western Aux Ducs de Bourgogne à Paris sont les cinq derniers établissements de la chaîne à avoir reçu en France l’éco-label européen.
15 hôtels sur 290, le travail risque d’être long mais la marque est bien décidée à accompagner ses adhérents hôteliers et les aider notamment pendant la phase de diagnostic environnemental. Sur le papier, pas de grande nouveauté mais tout de même une petite révolution dans l’ambiance feutrée des 3 et 4 étoiles où le confort a longtemps fermé les yeux sur les moyens de l’obtenir. Les éco-actions à mener sont connues, efficaces, mais difficiles à mettre en place à grande échelle : limiter les consommations d’eau grâce à des mousseurs et des mitigeurs hydroéconomes, installer systématiquement des ampoules fluo-compactes pour les économies d’énergie, limiter et trier les déchets, favoriser les éco-achats et les comportements respectueux...
Le challenge est ailleurs : réussir en douceur à changer les habitudes à la fois des employés (qu’il faut former) et des clients (qu’il faut informer), sans dévaloriser l’offre d’accueil. Au contraire, pour Best Western, l’éco-label doit permettre de « donner à son voyage un petit supplément d’âme ».
A chaque hôtel, ses éco-actions
La démarche d’obtention de l’éco-label européen est la même pour tous les hôtels mais certaines actions diffèrent selon les établissements, afin de mettre l’accent sur les problèmes spécifiques à chaque établissement.
A la Ciotat, l’hôtel est équipé de lampes LED et de radars à déclenchement automatique pour limiter la consommation électrique. Une politique d’achat en gros a été mise en place pour limiter les emballages et le transport.
A Reims, c’est une toiture végétalisée de 180 m2 qui renforce naturellement l’isolation des toits. Côté cour, des dispositifs rationnels de consommation d’eau ont été installés pour arroser les jardins et un dosage automatique limite la quantité de désinfectant dans la piscine.
A Nantes, le Best Western se chauffe à l’énergie géothermique et 35% de la consommation d’eau chaude annuelle est fournie par 16 panneaux solaires. Une ventilation haut de gamme permet d’économiser 80% d’énergie par rapport à une solution classique.
Dans la capitale, les clients du Best Western Star des Champs Elysées trouveront deux poubelles de tri dans leur chambre mais constateront la disparition de tous les petits produits d’accueil (shampoings, gels douche…) remplacés par des produits en vrac sous distributeurs pour limiter les emballages.
A quelques rues de là, près du musée du Louvre, l’hôtel Aux Ducs de Bourgogne a misé par exemple sur un petit déjeuner tendance produits équitables et labellisés bio (miel biologique, thés Max Havelaar, cacao équitable). La communication auprès de la clientèle a été renforcée : tous les badges des employés portent le logo à la petite fleur européenne, et un cadre numérique diffuse, en anglais et en français, de l’information sur l’éco-label européen sur le comptoir d’accueil.
En France, Best Western s’est fixé comme rythme une labellisation de 5 à 7 nouveaux hôtels par an. Il faudra donc encore du temps pour tous les labéliser, à moins que la clientèle joue son rôle et que la demande éco-citoyenne appelle plus d’offre responsable. |