Un mois après son ouverture et àla veille de l'inauguration de l'Exposition universelle Aïchi 2005 toute proche, le nouvel aéroport central du Japon Centrair, construit sur une île artificielle, attire les visiteurs.
L'aéroport situé près de Nagoya a déjàaccueilli plus de deux millions de personnes, dont plus de la moitié sont venues pour une simple visite.
"Cela risque encore d'augmenter après l'ouverture de l'Expo Aïchi, notamment pendant les week-ends, au cours de la Golden Week (la première semaine de mai fériée) et durant les congés d'été", prédit une porte-parole de Centrair, Kaori Nakamura.
"Depuis l'ouverture, tout s'est passé sans incident", se félicite le PDG de Centrair, Yukihisa Hirano.
Et pourtant, les autorités aéroportuaires n'avaient pas prévu une telle affluence, deux foix supérieure àcelle qui était prévue. .
Chaque jour une moyenne de quelque 60.000 à70.000 passagers ou simples curieux se pressent dans les étages du terminal unique de cet aéroport àvocation intérieure et internationale, installé sur une île artificielle au large de Nagoya.
L'affluence a même dépassé une fois la barre symbolique des 100.000.
Toutefois, sur les deux millions de clients, moins d'un million étaient des voyageurs embarquant ou débarquant àCentrair.
Les autres sont venus àl'aéroport comme ils seraient allés dans n'importe quel centre commercial, pour flâner, déjeuner ou faire des emplettes dans les quelque cent boutiques et restaurants du site.
De fait, en moins d'un mois, du 17 février au 15 mars, les ventes cumulées des commerces présents dans l'enceinte de l'aéroport ont atteint 2,7 milliards de yens (19,3 millions d'euros).
"Le restaurant gastronomique Queen Alice est devenu très populaire. Les réservations sont complètes pour les six prochains mois, le midi et le soir", assure Kaori Nakamura.
Cet aéroport iconoclaste, aux airs de DisneyLand, où peuvent être célébrés les mariages, a déjàreçu trente demandes de couples souhaitant y convoler d'ici octobre, selon Centrair.
Si les autorités aéroportuaires sont ravies, ce succès quelque peu inattendu a des retombées moins plaisantes pour les passagers.
Il faut en effet entre une heure et demie et deux heures d'attente au moment du déjeuner pour pouvoir s'asseoir àune table de restaurant.
Ceux qui prennent l'avion n'ont ni le temps ni la place de prendre un verre ou de déguster un "bento" (plateau repas japonais).
Depuis le 26 février, des mesures ont été prises (chaises rajoutées, multiplication des plateaux-repas, créneaux horaires réservés aux seuls passagers), pour faire face àla demande, souligne M. Hirano.
Quant au nombre de vols, il est en progression. Sont désormais programmés 328 départs internationaux par semaine (soit environ 47 par jour) àdestination de 29 villes, contre 267 annoncés au moment de l'ouverture.
En revanche, le nombre quotidien de décollages pour des liaisons intérieures est en très léger recul à93, un de moins que lors de l'ouverture le 17 février dernier. |