C’est du 10 au 12 mars que Fès accueillera le premier festival national de la culture amazigh. Initié par l’Association Fès-Saiss en collaboration avec le Conseil de la ville, l’Université Sidi Mohamed Ben Abdallah et l’Institut royal de la culture amazigh, ce festival s’inscrit dans le cadre des hautes directives royales relatives àla promotion de la culture amazigh. La manifestation affiche clairement l’objectif de la consolidation des valeurs de paix, de dialogue et de cohésion sociale. Ces valeurs, célébrant la diversité culturelle, constituent, en effet, le fondement des valeurs universelles, dont celle, fondamentale, de la liberté.
Le but étant aussi de donner une approche objective et scientifique àla pluralité culturelle du Maroc et de mettre en valeur la personnalité marocaine dans toutes ses composantes culturelles, la manifestation se veut un hommage àla culture amazigh. Les organisateurs entendent rendre visible et faire vivre l’apport amazigh aux nouvelles générations. “Dans l’actuelle concurrence des identités, les nouvelles générations ont besoin de savoir d’où elles viennent, et de valoriser leur culture d’origineâ€Â, indiquent-ils. Et d’ajouter que l’histoire marocaine nous enseigne que le substrat amazigh de la culture marocaine est irréductible, car les différentes composantes de la société ont toujours Å“uvré ensemble pour la construction et le développement du pays.
L’influence et l’apport de la culture amazigh àtravers les siècles jusqu’ànos jours ont été toujours très importants et considérables aux niveaux de la création artistique, de la littérature orale, de la chanson et de la danse. C’est dans cette optique que l’organisation prévoit deux volets pour cette première édition: un consacré àla chanson et àla poésie amazigh et l’autre au colloque sur “le substrat amazigh de la culture marocaineâ€Â. Lequel promet une réflexion àdes mécanismes communs qui prennent en compte les différentes composantes culturelles du Maroc pour consolider le développement et le processus d’ouverture que connaît notre pays.
Le but est aussi de débattre des moyens qui permettraient une approche intégrée de la diversité culturelle. Une approche qui privilégie la dimension humaine et sociale et opère une corrélation étroite entre la culture et le développement durable, car au cœur de la question de la culture se trouve une dimension humaine et socioéconomique.
Reste àsignaler qu’en plus des activités artistiques amazigh, des chants et danses amazigh représentant les différentes régions du Maroc, le festival comportera aussi des expositions d’œuvres d’art, de tapis berbères et de livres.
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