A l'exception de Provence-Alpes-Côte d'Azur et de la Corse, la plupart des régions enregistrent une hausse du nombre de leurs visiteurs. Dans les pays européens, le secteur subit la concurrence des destinations meilleur marché et les effets de la mauvaise conjoncture.
Léon Bertrand, ministre délégué au tourisme, devait présenter mercredi 2 mars, au conseil des ministres, le bilan de la saison touristique 2004. Après trois années de stagnation, le contexte mondial est marqué par une très nette reprise avec, selon les chiffres communiqués par l'Organisation mondiale du tourisme, une progression de 10 % du tourisme international. L'Europe reste àla traîne : les arrivées de touristes sur le Vieux Continent n'ont, en effet, progressé que de 4 %, avec des situations très variées selon les pays.
Avec 75 millions de visiteurs en 2004, soit une quasi-stabilité par rapport à2003 (+ 0,1 %), la France conserve son rang de première destination touristique mondiale devant l'Espagne (51,8 millions de touristes) et les Etats-Unis (41,2 millions).
En revanche, une fois encore, recettes et fréquentation ne sont pas liées : la France n'arrive qu'en troisième position, avec 28,05 milliards d'euros. L'Espagne se situe àla deuxième place (31,61 milliards d'euros). C'est aux Etats-Unis que les visiteurs dépensent le plus, avec 48,9 milliards d'euros.
Si le nombre d'arrivées de touristes s'établit pratiquement au même niveau que celui de l'année précédente, le nombre de nuitées passées par les touristes étrangers en France a, pour sa part, légèrement diminué (de 1 %). Ce chiffre est en fait un meilleur indicateur que celui qui comptabilise les arrivées, et pour une bonne raison : la position géographique de la France. Un touriste venant du nord de l'Europe et qui se rend en Espagne ou en Italie passera presque forcément par la France, où il sera "comptabilisé".
En revanche, le seul fait qu'il ne soit qu'en transit et passe peu de nuits sur le territoire national n'aura guère d'incidence sur les recettes du poste voyage de la balance des paiements. Un motif de satisfaction, ces dernières ont progressé de 486 millions d'euros en 2004, soit une augmentation de 1,5 % par rapport à2003, alors que celles de l'Espagne, par exemple, n'ont grimpé sur la même période que de 0,4 %.
Ces chiffres supportent difficilement la comparaison avec les Etats-Unis, où la combinaison du dollar faible et de la reprise du tourisme en provenance des zones Asie et Pacifique a fait croître les recettes en 2004 de près de 17 %. |