LeMonde.fr avec AFP //20/04/2010
L'honneur est sauf, la France reste, à en croire le secrétariat d'Etat au tourisme, la « première destination touristique mondiale ». En 2009, 74 millions de touristes étrangers ont gravi la tour Eiffel, arpenté la promenade des Anglais ou fait la tournée des châteaux de la Loire. Pas de quoi fanfaronner, cependant, puisqu'un an auparavant ils étaient 79 millions. Soit un recul de 6 %, que le gouvernement attribue à la crise économique mondiale.
Pour le secrétaire d'Etat, Hervé Novelli, « compte tenu de la lourde dépression économique intervenue partout dans le monde », ces résultats sont « une grande satisfaction ». Témoignage encore de l'impact de la crise, les arrivées des voyageurs étrangers pour motifs professionnels ont enregistré un recul de 10 % par rapport à 2008. Les Européens, clientèle la plus importante, sont en recul de 7 %, un chiffre qui grimpe à 17,3 % pour les Britanniques et 10 % pour les Espagnols. Les Américains sont en repli de 8 % tandis que l'Asie est stable. Les dépenses des étrangers ont également reculé de 3,5 %.
L'hôtellerie a également souffert avec un recul de 4,9 % en 2009 par rapport à 2008. En revanche, les campings vont bien, avec une hausse de l'hôtellerie de plein air de 4,2 % par rapport à 2008. Au total, la ligne 'voyages' de la balance des paiements s'est rétractée à 7,4 milliards d'euros contre 8,5 milliards en 2008 et 12,8 milliards en 2007. La part du tourisme dans le PIB reste stable à 6,4 %. |