La terrible catastrophe qui s’est abattue sur le sud-est asiatique, suite au raz-de-marée provoqué par le séisme du 26 décembre dernier a fait près de 20 000 morts, plus d’un demi million de blessés, des dizaines de milliers de disparus et 5 millions de personnes déplacées, dans les pays riverains de l'océan Indien. Pour le tourisme mondial, il s’agit de la plus grande catastrophe jamais enregistrée, vu le nombre de touristes décédés et l’ampleur des dégâts subis par l’infrastructure touristique des six pays sinistrés. Cette tragédie humaine a toutefois montré un élan international de solidarité exceptionnel. L’Asie endeuillée a vu accourir àson chevet un grand nombre de bonnes volonté : Etats, ONG, bénévoles, dirigeants politiques, etc. Entre autres, un "match de solidarité" en faveur des victimes du Tsunami sera organisé par la FIFA le 15 février (20h00 GMT), àBarcelone (Espagne).
Il a été surtout réconfortant de constater que de nombreux touristes ont voulu rester àPhuket (île de Thaïlande) et y poursuivre leurs vacances, contribuant de ce fait àune prompte relance du tourisme sur l’île. De même, plusieurs voyagistes de France, d’Allemagne, d’Espagne, d’Autriche et de Tchéquie, ont annoncé le maintien ou la reprise de leurs séjours vers les pays sinistrés, en modifiant toutefois les itinéraires ou les lieux de villégiature.
En outre, encouragée par la réaction positive des touristes et sur invitation du gouvernement thaïlandais, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a décidé de tenir une session d’urgence de son Conseil exécutif les 31 janvier et 1er février 2005 sur l’île même de Phuket, la destination la plus affectée par la catastrophe, et qui est restée en grande partie opérationnelle. Cela, en signe de solidarité et de soutien de toute la communauté touristique internationale vis-à-vis des pays affectés.
Mais, ce drame a aussi dévoilé une autre manifestation de la devise : « deux poids, deux mesures ». En effet, la presse occidentale s’est fortement focalisée sur les touristes euro-américains et a négligé la détresse des habitants locaux. Or, la vie humaine a la même valeur partout dans le monde et mérite le même élan de solidarité et de générosité. |