L'Économiste -08/03/2010
Et de 10 pour la chaîne Kenzi. Alors que son dernier établissement, Kenzi Ménara Palace fête son premier anniversaire, le groupe Kenzi annonce la prochaine ouverture d’un autre établissement à Marrakech, le Kenzi Agdal Medina, sis également dans la zone touristique de l’Aguedal.
Il s’agît d’un club «5 étoiles» de 321 chambres qui offre le double en termes de capacité litière. Il ouvrira ses portes en avril prochain. Ce 10e établissement
Kenzi opérera en all inclusive, précise Abdelatif Kabbaj, président de la chaîne. Il est doté d’une salle de conférence, d’un SPA ainsi que de quatre piscines. Il sera un des premiers clubs haut de gamme à Marrakech. Le coût de l’investissement s’élève à 280 millions de DH.
L’ouverture du Kenzi Agdal Medina portera à cinq le nombre d’établissements gérés par la chaîne dans la cité ocre.
Le groupe Kenzi poursuivra par ailleurs ses investissements déjà annoncés. Ainsi, dans la station balnéaire Saïdia, deux autres hôtels portant la griffe luxe du groupe (Kenzi Premium) sont au programme. Il s’agît de Crystal Hôtel Saïdia et du Jardin des Fleurs Saïdia qui sont déjà en cours de construction. Selon le management de la chaîne, des projets sont également à l’étude sur Agadir, Essaouira et Tanger. «Plus il y a de lits, plus on peut faire le poids dans les négociations des tarifs avec les TO notamment», indique t-on auprès des responsables de la chaîne.
Pourtant, l’activité touristique en 2010 à Marrakech n’est pas au meilleur de sa forme. Elle s’est achevée en 2009 sur une baisse des principaux indicateurs avec 1,59 million de touristes. Ces derniers auraient réalisé 5,53 millions de nuitées. Soit donc une baisse officielle de -1%, comparativement avec la même période de 2008. Ce recul serait dû aux principaux marchés émetteurs dont les nuitées ont baissé de 4%.
Par marché, la France a accusé une chute de 7% des nuitées et 9% des arrivées pour un total, à fin décembre 2009, de près de 600.000 touristes qui ont réalisé 2,7 millions de nuitées. Pour sa part, le marché anglais a enregistré une baisse des arrivées de 17%. A fin décembre 2009, près de 108.000 Britanniques ont visité Marrakech.
Visiblement, ces réalisations à la baisse n’intimident pas les investisseurs hôteliers. Par contre, les milliers de touristes qui échappent désormais au circuit classique si. «Il faudra travailler davantage à assainir ce circuit informel», insiste Kabbaj.
Plusieurs promoteurs avaient annoncé et programmé, dans les années d’euphorie de Marrakech, des ouvertures en 2009 et 2010. La plupart n’ont pas respecté ce calendrier. Ceux qui ouvrent leurs portes aujourd’hui sont acculés par des engagements vis-à-vis de leurs associés ou des banques qui ont financé leur projet. Les opérateurs fondent également leurs espoirs sur une reprise avec la haute saison qui démarre en avril. |