Grâce aux efforts de ses potentialités, Essaouira est devenue une destination touristique, culturelle et balnéaire par excellence. «Les hommes et les femmes de l’association Essaouira-Mogador ont pu inscrire leur ville dans le glossaire des parcs touristiques les plus prisés mondialement», s’est félicité le Premier ministre. Un hommage a été rendu àAndré Azoulay, président de l’association, qui a su mobiliser les donneurs d’ordre nationaux et internationaux autour de la valorisation du potentiel naturel, culturel et économique de la ville.
La médina a été classée patrimoine mondial par l’Unesco. Et la richesse de son patrimoine a été mise en valeur grâce aux festivals de musique. Le Festival des Gnawa et des musiques du monde, qui a drainé 450.000 visiteurs l’année dernière, est devenu un rendez-vous mondial. De même pour le Festival des Alizés et, pour le dernier né: les Andalousies atlantiques. La province est aussi riche par ses ressources forestières, son bois de thuya et son arganier.
A côté de ces potentialités, Essaouira est confrontée àdes problèmes majeurs.
Driss Jettou a soulevé en particulier les menaces qui pèsent sur la médina sous l’effet de la houle. Les quartiers nord adossés aux remparts étaient protégés par une sorte de digue en rocher. Ce «bouclier» naturel a disparu depuis une vingtaine d’années. Ce qui a endommagé les remparts. Une dizaine de maisons se sont écroulées. Une centaine d’autres sont aujourd’hui menacées. «Si rien n’est fait, toute cette partie de la ville risque de s’effondrer», a prévenu André Azoulay.
Pour anticiper les menaces écologiques sur la baie d’Essaouira, il a été proposé de mettre en place un barrage ou une digue protectrice. La ville, bien que sortie de l’oubli, a besoin d’un redressement.
S’ajoute àcela la dégradation écologique qui menace le patrimoine forestier àcause de la pollution de la vallée d’Essaouira.
La situation nécessite une intervention d’urgence. Dans le cadre du plan Azur, Essaouira a été choisie pour accueillir une des 6 grandes stations balnéaires marocaines. La station Mogador aura une capacité de plus de 8.000 lits avec un investissement global de 4,5 milliards de DH.
Mais ce projet stratégique pose le problème logistique, celui de la desserte de la destination.
Le gouvernement compte inscrire la ville dans le programme de désenclavement routier, aérien et maritime.
L’Office national des aéroports (ONDA) prévoit une extension de l’aéroport dans les prochaines semaines, avec un investissement de l’ordre de 45 millions de DH |