LA Société nationale d’aménagement de la baie d’Agadir (Sonaba) met en vente selon le mode du mieux offrant ses derniers lots villa du quartier Founty. Un nombre de 139 unités, d’une superficie oscillant entre 216 et 1.414 m2, a été proposé àdes prix planchers allant de 1.500 à3.000 DH/m2. Plus de 500 dossiers de candidature ont déjàété retirés, la zone Founty étant de plus en plus prisée.
La procédure d’ouverture publique des plis, qui a démarré le 1er février, se poursuit quotidiennement, en présence d’un notaire, jusqu’au 17 février. “L’objectif d’une telle opération est de concilier entre concurrence et rentabilitéâ€Â, tient àsouligner Mohamed Marouan, DG de l’établissement. Pour lui, la Sonaba tire ainsi les fruits de sa politique d’assainissement commercial et d’embellissement de l’environnement paysager. La démarche permettra surtout de renflouer les caisses de l’entreprise en ressources financières dont elle a aujourd’hui grand besoin, pour faire face àses nouvelles échéances. “La Sonaba jouit, enfin, après deux décennies de turbulences diverses, d’une meilleure visibilité, d’un bilan normalisé, et d’une situation financière saine, plus exactement depuis le 1er janvier 2004â€Â, avance Mohamed Marouan, non sans fierté. Et d’ajouter que “depuis un peu plus d’un an, la Sonaba a réglé définitivement le problème de son endettement qui plombait la gestion normale de son activité et qui la mettait en situation de non-conformité avec la loiâ€Â.
Il faut préciser que la Sonaba traînait, jusqu’àl’an dernier, près de 720 millions de DH de dettes vis-à-vis du Trésor, dont 580 millions d’intérêts de retard. Une situation résultant de l’incapacité de la société d’honorer ses échéances de remboursement des crédits qui lui avaient été octroyés dans les années 70, pour l’aménagement des 266 hectares du quartier Founty.
En réalité, des causes exogènes avaient été àl’origine de cette situation. L’activité de l’entreprise ayant été bloquée pendant les années 80 et 90, au cours desquelles elle s’est même vue déposséder un moment de son patrimoine par une entité dénommée Palm Bay (www.leconomiste.com). En signant une convention de rééchelonnement avec le ministère des Finances, le DG de la Sonaba estime avoir réalisé plusieurs objectifs àla fois, qu’il cite et argumente ainsi: “normaliser la situation vis-à-vis de la loi, première mission que m’avait fixée le Conseil d’administration, bénéficier d’un abandon des intérêts de retard, parce que j’estime que la Sonaba n’en était pas responsable. Par ailleurs, il est primordial d’honorer les dettes vis-à-vis du Trésor et retrouver un bilan équilibré, garant d’une pérennité structurelleâ€Â.
Bref, l’horizon est aujourd’hui dégagé pour la Sonaba, qui repart du bon pied, en s’attaquant àun autre chantier. Il s’agit d’un projet de restructuration organisationnelle.
Une étude est déjàen cours par un cabinet spécialisé, choisi àla suite d’un appel d’offres. En attendant, l’activité sur le terrain a repris. De nouveaux chantiers surgissent sur la zone hôtelière de Founty. Selon Mohamed Marouan, “une rupture dans la gestion commerciale des parcelles octroyées dans cette zone a été opérée l’année passée et une nouvelle dynamique s’est installée. L’objectif étant la valorisation du site, dans le respect des engagements contractuelsâ€Â.
Les résultats commencent àêtre visibles: hormis les 4 unités du front de mer, une quinzaine de projets ont été réalisée ou sont en cours de réalisation, dont un investissement de 400 millions de DH pour la réalisation d’un 5 étoiles par la société Nesco. Une unité qui portera l’enseigne Kempinski. Parallèlement, 4 projets sont autorisés ou sont en cours d’autorisation par l’Agence urbaine, pendant que 7 autres sont en cours de conception. Mais cela ne satisfait pas pour autant le DG de la Sonaba. “Certes, voir 30 projets, réalisés, en cours de réalisation ou sur le chemin de l’être, sur les 56 programmés, peut paraître un motif légitime de satisfaction, mais le plus préoccupant ce sont les 26 projets dormants, qu’il faut absolument réactiverâ€Â, conclut-il.
Concernant notamment ce dernier point, le manager affiche une volonté ferme d’aller jusqu’au bout des procédures légales. Car les attributaires qui traînent dans la valorisation de leur terrain retardent réellement le développement du site. En réaction àcette situation, le DG de la Sonaba indique que les formalités de résiliation ont déjàété engagées vis-à-vis d’une quinzaine de cas, dont trois ont abouti àla récupération par la société des terrains affectés. |