PARIS (AFP) -26/11/2008
Face à la concurrence des autres capitales comme Londres ou Amsterdam, les nuits parisiennes préparent la riposte en décidant de défendre leurs atouts à grande échelle à travers un site Internet bilingue et un guide pratique lancés en juin prochain.
Associant la Ville de Paris et la Chambre syndicale des cabarets et discothèques, le "Passe-Nuit" proposera sur un site internet l'agenda des établissements festifs parisiens (bars, restaurants, salles de concerts, cabarets et discothèques).
Un plan-guide, édité dans un premier temps à 200.000 exemplaires, sera également mis à disposition dans des points d'accueils touristiques, y compris à l'étranger.
"Nous voulons redonner ses lettres de noblesse à la nuit parisienne. Paris est une ville qui vit aussi la nuit, avec une offre très diversifiée, mais qui souffrait d'un manque chronique de promotion. Le tourisme à Paris, c'est aussi le soir !", a expliqué à l'AFP Jean-Bernard Bros, maire-adjoint de Paris chargé du Tourisme.
Le "Passe-nuit" sur Internet s'adresse aux 30 millions de touristes qui se rendent à Paris chaque année en leur proposant d'autres activités que le patrimoine et le shopping, mais aussi aux Parisiens.
Des fiches personnalisés présenteront les établissements de nuit qui devront signer une charte de déontologie, s'engageant à communiquer des informations exactes, aussi bien pour leur programmation que pour le "dress-code" et autres modalités d'accès. Le site des nuits parisiennes proposera aussi un service de géolocalisation sur téléphones mobiles pour guider les noctambules.
Selon des études du Bureau des Temps de la Ville de Paris, la nuit génère de nombreux emplois évalués à 45% des actifs à Paris travaillant entre 20h et 6h. Depuis 2006, le métro parisien a été prolongé d'une heure les vendredis soirs, samedis soirs et veilles de fêtes.
Le "Passe-Nuit" est annoncé dans un climat morose pour le secteur de la nuit qui observe une baisse de fréquentation entraînée en partie par les nouvelles réglementations, notamment l'interdiction de fumer dans les établissements qui a généré, d'ailleurs, de nouvelles nuisances, problèmes de voisinage à la clé.
"Faire la promotion des nuits parisiennes, c'est aussi montrer à cette profession qu'on la soutient", souligne Jean-Bernard Bros.
Bruno Blanckaert, président de la Chambre syndicale des cabarets et discothèque, qui sera l'opérateur du site internet "Paris NightLife", se félicite que "Paris communique enfin sur d'autres atouts que la Tour Eiffel et les Champs-Elysées".
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