Tourmag :10/10/2008
La compagnie allemande voit trois solutions pour agrandir sa zone d'influence : racheter des compagnies nationales (Swiss), prendre une participation dans les compagnies existantes (BMI, SAS, SN Brussels) ou installer un mini réseau (Milan). En aucun cas ouvrir une seule ligne comme Air France à Londres avec le Los Angeles...
La prise de fonction de Claus Becker à la direction générale de Lufthansa France et Benelux en remplacement d'Axel Hilgers intègre un nouveau défi : celui de réussir le lancement de la ligne Paris-Milan. Les réservations pour ce vol seront ouvertes à la mi-octobre pour des opérations qui débuteront en février 2009.
Lufthansa prévoit d'établir un mini hub à Milan avec des vols vers Bruxelles, Londres Heathrow, Amsterdam, Madrid, Barcelone, Bucarest et Budapest. Puis Lisbonne ou Moscou, en fonction de l'obtention des droits de trafic.
Six A 319 de la filiale Air Dolomiti seront utilisés pour ces opérations.A moins que Lufthansa ne révise son projet si Alitalia la choisissait comme partenaire industriel. Nul doute que la compagnie allemande qui dit détenir déjà une part de marché de 20% en Italie devrait, dans ce cas, rationaliser son offre.
D'une façon ou d'une autre, la présence allemande en Italie est établie. Après la prise de contrôle de Swiss, la participation plus récente au capital de SN Brussels, il reste le dossier d'Austrian mais surtout la montée en charge dans le capital de British Midland qui lui ouvrirait toutes grandes les pistes d'Heathrow.
Les accords conclus avec le groupe britannique prévoient la cession par l'actionnaire de référence Sir Michael Bishop de 10% des parts avant la fin 2008, ce qui ferait monter la participation allemande à 40%. L'accord prévoit également un droit de préemption sur le reste des parts de Sir Michael à un prix déjà négocié.
Avec 12% des slots d'Heathrow détenus par British Midland, la compagnie allemande pourrait entrer en force sur la plate-forme.
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