Fraternité Matin (Abidjan)-10 Octobre 2008
«L'interrelation entre le tourisme et la paix est complexe, mais elle se comprend. S'il n'y a pas de paix, le tourisme s'effondre. Et les conséquences de cet effondrement touchent d'autres secteurs d'activités.»
Le secrétaire général de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), Francesco Frangialli, a tenu ses propos, le 8 octobre, à la cérémonie d'ouverture de la conférence internationale sur la «Relance du tourisme en Côte d'Ivoire».
Cette importante réflexion sur le tourisme, qui se déroule à l'immeuble Crrae-Umoa au Plateau, enregistre la participation d'une forte délégation d'experts de l'OMT, venue de l'Afrique du Sud, de la Tunisie, de la France et du ministre malien du Tourisme et de l'Artisanat. Elle s'acheva le 10 octobre.
Le tourisme est une activité majeure pour le développement d'un pays. Malheureusement, il souffre, selon lui, de l'insécurité et du désordre alors qu'il peut contribuer à l'instauration de la paix.
Il a cité en exemple nombre de pays dont l'Espagne, la Grèce. Ces deux nations, autrefois réputées pour leur dictature, sont aujourd'hui des destinations privilégiées pour les touristes. «Le tourisme est une chance pour la Côte d'Ivoire», a-t-il déclaré.
Le ministre malien du Tourisme et de l'Artisanat, N'Diaye Bah, a abondé dans le même sens que le secrétaire général de l'OMT. Il estime que l'industrie touristique est un facteur de paix.
C'est également «un secteur extraordinaire de création d'emplois et de richesses. Depuis 2002, le tourisme constitue 5% du PIB au Mali». Il a donc apporté son soutien à la Côte d'Ivoire. Car, «quand la Côte d'Ivoire se développe, le Mali se développe également et quand la Côte d'Ivoire est malade, le Mali souffre.», a-t-il précisé.
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