le-Matin: 24.09.2008
Une belle brochette de responsables, conduite par le ministre du Tourisme, s'est déplacée à El-Jadida, lundi 22 septembre. Au menu, ils avaient pour plat de résistance l'état d'avancement du projet de la station Mazagan, entrant dans le cadre du plan Azur et dont on n'a plus entendu parler depuis belle lurette.
Voilà qu'on s'en rappelle et qu'on se souvient que cette région regorge de potentiels extraordinaires qu'il va falloir bonifier. La position géographique de la région se trouvant à moins d'une heure de la capitale économique, avec la liaison et pas très loin de l'aéroport Mohammed V, en fait une destination à même de pouvoir recevoir bien de monde. D'ailleurs, la région dispose des atouts de nature à intéresser plus que le touriste local pour toucher l'international qui, en termes de chiffres, relève de l'epsilon.
C'est que, outre un littoral s'étendant sur plus de 150 kilomètres, la région peut aussi faire valoir son patrimoine historique et ses sites archéologiques. Plus encore, l'arrière-pays est également capable de susciter l'intérêt des touristes qui votent pour le rural et l'éco-tourisme et dont les lacs entre Oualidia et Sidi Moussa n'en sont qu'une illustration. Or, malgré ces potentialités, la région peine toujours à drainer des visiteurs outre que les habitués, encore moins des étrangers. Etude après étude, les responsables se sont rendu compte que la capacité litière de la région n'est de nature à répondre à une clientèle élargie et exigeante. En fait, en tout et pour tout, la région d'El-Jadida peut à peine revendiquer quelque 1.800 lits, dont un peu plus de 1.300 classés. Dire que c'est peu relèverait de la litote.
C'était donc clair qu'il fallait d'abord commencer par changer la donne de l'infrastructure d'accueil pour pouvoir prétendre à autre chose. Le projet Mazagan entend répondre par la création de pas moins de 3.700 lits dans les quatre unités qui formeront la station Mazagan. Des unités, avec d'autres commodités qui verront le jour, seront bâties sur une superficie de 504 kilomètres, avec à la clé la création de plus de 12.000 emplois directs et indirects. Un plan des plus ambitieux qui devra nécessiter un budget d'investissement de l'ordre de 6.3 milliards de dirhams.
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