Le Petit Niçois - 17 /4/2008
La conjoncture internationale n'était pas des plus favorables en 2007 : crack boursier et crise du crédit, dollar faible, carburants hors de prix, euro fort et retour de l'inflation se sont traduits par une performance moyenne pour le tourisme étranger de la Côte d'Azur.
En fait, la bonne tenue du niveau d'activité touristique en 2007 tenait pour l'essentiel à une belle reprise de la croissance du marché national. Les séjours français en hôtels résidences ont en effet augmenté de 9% et les nuitées correspondantes de 6%. En revanche, quasiment tous les marchés émetteurs étrangers ont réduit leur présence sur la Côte d'Azur. Il s'agit donc bien d'un phénomène macro-économique. La baisse des séjours en hôtels résidences reste limitée dans la plupart des cas, mais dépasse les 10% pour les marchés suivants : Allemagne, Etats-Unis, Pays-Bas, Asie y compris le Japon. En parallèle, quelques autres marchés se sont fortement renforcés l'an passé, notamment les pays scandinaves (séjours en hausse de 9%), et surtout les pays d'Europe de l'Est, incluant la Russie, dont l'émission totale a augmenté de 12% en nombre de séjours et de 20% en nuitées. La dynamique de ces marchés a donc compensé en partie les pertes subies. Ces performances apparaissent en décalage avec les résultats provisoires présentés officiellement au niveau national : selon la Direction du tourisme, la France aurait connu en 2007 une hausse de 4 à 5% de sa fréquentation étrangère, qui approcherait désormais les 82 millions. Si ces estimations sont statistiquement validées, la part de marché de la Côte d'Azur aurait donc connu une certaine érosion. Certes, il est encore prématuré d'avancer des explications à cette évolution, mais la vigilance s'impose. Pour consulter le Baromètre Tourisme Côte d'Azur de Février 2008 et les dernières tendances statistiques du Comité Régional du Tourisme Riviera-Côte d'Azur : http://www.touriscope.com/v2/barometre/
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