Nourredine Essaoudi Les décideurs politiques ont vite compris que la “Vision 2010” peut donner naissance àun véritable projet de société. C’est pourquoi les avancées du plan Azur sont aujourd’hui appréciables, voire inespérées. En 3 ans, 3.500 ha ont été mis àdisposition des investisseurs potentiels. La fiscalité a été harmonisée, le budget Promotion de la destination Maroc multiplié par 3,5 fois à350 millions de DH. En outre, le verrou aérien a fini par sauter avec la mise en place de 62 rotations hebdomadaires supplémentaires. Le résultat ne se fait pas attendre: pour la première fois, le Maroc résiste mieux que ses concurrents àla crise du tourisme mondial. A fin octobre, il enregistre 9,7 millions de nuitées, soit une hausse de 17% par rapport àl’année dernière. Mais pour autant, le challenge n’est pas gagné tant que le problème du financement n’est pas résolu. Paradoxalement, les responsables de ce volet n’ont pas fait preuve de la même détermination. La question a été soulevée par le Comité stratégique du tourisme en présence du Premier ministre, Driss Jettou, en décembre 2003. Depuis, un groupe de travail, constitué de représentants des ministères des Finances, du Tourisme, de la Fédération nationale du tourisme et du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), était censé formuler une série de propositions. Objectif: faciliter la mobilisation des financements en fonds propres (en capital) et par endettement pour pouvoir produire environ 20.000 lits nouveaux par an àpartir de 2005. Une année vient de s’écouler sans qu’aucune décision concrète n’ait été entérinée. |