Islamictourism - 1/2/2008
Le secteur du tourisme est en bonne voie de concrétiser le Plan Azur : 7,45 millions de touristes, un record, soit une croissance de 13% par rapport à 2006. Bien plus, il est devenu une véritable locomotive du développement économique du pays, contribuant directement à raison de 8% du PIB, et étant la 1ère source de devises (59 milliards DH), le plus grand vecteur d'investissement et de création d'emplois au Maroc.
Assurer «un bon atterrissage de la Vision 2010 et préparer le décollage de la Vision 2020» est le maître mot de Mohamed Boussaid, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, lors de son point de presse sur le bilan touristique de 2007, tenu le 29 janvier au siège du département à Rabat. Pour ce faire, le ministère a élaboré un programme couvrant la période 2008-2012, comportant 5 priorités.
La première consiste à terminer les chantiers avancés de la Vision 2010, notamment les 6 stations balnéaires. La station de Saïdia ouvrira ses portes en mai-juin 2008. Lixus ouvrira en 2009 et les stations Mazagan, Mogador et Taghazout en 2010. La station de la Plage Blanche (Goulimine) est en retard. Puis, de faire une extension de ce Plan Azur avec les stations de Smir à Tétouan, de Oued Chbika à Tan Tan, de Cala Iris à Al Hoceïma et de Dakhla, dont la finalisation de ces stations est prévue entre 2012 et 2013.
Le plan Mada'In ou programme de développement régional touristique, appliqué déjà à Fès, Casablanca et Agadir, sera lui aussi étendu aux régions à fort potentiel : Tanger, Tétouan, Ouarzazate-Zagora, Rabat et Meknès.
Quant au plan Beladi (visant le tourisme interne), il prévoit le développement d'un nouveau type d'hébergement : les résidences touristiques. Soit 28.000 lits additionnels, qui seront désormais exploités par les opérateurs touristiques.
La seconde priorité est d'opérer une adéquation entre la formation et les besoins du secteur, avec pour objectif de former 50.000 lauréats d'ici 2012, contre seulement 23.000 formés depuis 2001. Pour ce faire, 5 nouvelles écoles sont opérationnelles depuis la rentrée scolaire 2007 et la durée de formation de 2 ans, sera réduite.
La refonte des métiers du tourisme constitue la troisième priorité. Il s'agit de procéder au repositionnement du métier de guide touristique, à la réglementation de la profession de transporteur touristique et au développement des agents distributeurs de voyages.
La quatrième priorité concerne la qualité et l'environnement, afin d'assurer un développement durable du secteur et de garantir sa compétitivité. Cela consistera à consolider le programme du tourisme responsable par la mise en place de plusieurs actions: veille à la préservation de l'environnement et au respect des valeurs et des traditions, ainsi qu'une amélioration de l'accueil, en particulier au niveau des aéroports, et enfin une refonte des normes de classement des établissements d'hébergement.
Enfin, dernière priorité, l'élaboration de la Vision 2020. Plus axée sur la qualité que sur la quantité, elle devra aboutir à la mise en place d'un plan d'aménagement territorial touristique et un plan d'action national et par région, en veillant à une articulation plus étroite du secteur touristique avec les secteurs notamment de l'artisanat, de la culture, et de l'agriculture.
Toutefois, cette embellie du secteur, ne saurait occulter quelques points de faiblesse, notamment, la modeste progression des nuitées, qui a été seulement de +3%, et le niveau bas des taux d'occupation dans les établissements d'hébergements classés qui ont en plus régressés à 48% en 2007, contre 49% un an auparavant. De même, tout reste à faire pour rendre le marché marocain attractif pour les jeunes lauréats des écoles de formation aux métiers du tourisme, dont les meilleurs profils sont plus attirés par les pays du Golfe, l'Espagne ou l'Italie.
A noter que selon l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), le nombre de touristes ayant visité le Maroc en 2007 a progressé de 14% par rapport à l'année 2006. Le Maroc ayant donc doublé sa performance par rapport au taux de croissance annuelle moyenne maintenue depuis 2000 sur le Continent africain, relève l'OMT.
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