Nourreddine Essaoudi
La France, première destination touristique mondiale, n'est que la troisième en termes de recettes, avec 32,3 milliards Euros.
Il faut "reprendre l'initiative", a affirmé M. Bertrand, ministre délégué au Tourisme, jugeant qu'après l'action entreprise par le gouvernement, désormais, "la balle est dans le camp des professionnels". Il les a notamment appelés àêtre vigilants sur les prix, jugés parfois excessifs.
Le ministre, qui est intervenu devant les Assises nationales du tourisme, a indiqué que le gouvernement s'était fixé pour objectif "40 milliards d'euros de recettes touristiques en 2010", et présenté un label de qualité pour la France.
Léon Bertrand a estimé que "le temps de l'autosatisfaction sur nos performances de première destination mondiale est aujourd'hui révolu".
Par rapport au nombre de touristes que reçoit le pays (75 millions), il y a un "manque àgagner" en revenus de quelque 10 milliards d'euros par rapport àce que réalisent certains pays voisins, comme l'Espagne, a-t-il dit.
Le ministre a également dévoilé le logo "Qualité France" symbolisant le label destiné àrelancer le pays comme destination touristique àl'étranger et auprès des Français.
Vingt-deux fédérations professionnelles liées au tourisme (agents de voyage, hôtellerie, restauration, camping, transports, organismes institutionnels) ont adhéré àce label impliquant un certain nombre d'obligations.
Les Assises du tourisme, secondes du genre, ont par ailleurs donné lieu àdes débats sur les difficultés du secteur, mettant l'accent sur les mutations de la demande, la formation, l'insuffisance des investissements et le renouvellement de l'offre.
Selon un intervenant, le tourisme représente 6,7% du PIB national, mais seulement 3,1% des investissements publics, alors qu'elle est "l'industrie du troisième millénaire". |