www.infotunisie.com Vendredi, 5 octobre 2007Les pays pauvres et en particulier ceux d'Afrique et du bassin méditerranéen, sont aux yeux du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), les pays les plus menacés par le réchauffement de la planète. Dans la perspective d'une contribution à l'effort mondial de sensibilisation aux enjeux du changement climatique, la Tunisie abritera, du 18 au 20 novembre 2007, une conférence internationale sur le thème "solidarité internationale pour la protection de l'Afrique et la région de la méditerranée contre les changements climatiques". Cette conférence se propose d'identifier des stratégies d'adaptation et de riposte aux changements climatiques pour les régions d'Afrique et de Méditerranée. Une nouveauté de taille en matière d'approche écologique : la conférence va se pencher sur ce que les organisateurs appellent le "facteur stress", ou plus simplement le facteur psychologique lié aux impacts potentiels des changements climatiques. L'objectif recherché est d'intégrer ce facteur dans les stratégies de développement durable des pays africains et méditerranéens et de renforcer la coopération entre ces pays en matière d'adaptation aux changements climatiques. Elle vise également à amorcer une action concertée entre les pays africains et ceux de la région méditerranéenne à même de renforcer leurs capacités de négociation, de défendre leurs intérêts communs et de bénéficier au mieux des opportunités offertes par les mécanismes de financement prévus par la convention sur les changements climatiques et le protocole de Kyoto, notamment le Fonds d'adaptation et le mécanisme de développement propre (MDP). Cette conférence sera couronnée par la déclaration de Tunis pour une solidarité internationale visant la protection de l'Afrique et la région de la Méditerranée contre les effets adverses du changement climatique et l'élaboration d'un plan d'actions pour la mise en place de projets prioritaires d'adaptation pour les gouvernements, les entreprises et la société civile. L'organisation de cette conférence vient compléter plusieurs actions déjà engagées par la Tunisie dans les domaines de la concertation et l'échange d'information et d'expertise. Au nombre de ces actions, il y a lieu de citer l'organisation en 1994, de la conférence ministérielle sur le développement durable en méditerranée; en 2001, de la conférence internationale des pays de la francophonie en préparation du sommet mondial sur le développement durable « Rio+10 », tenue à Johannesburg (Afrique du sud); en 2003 de la conférence internationale sur « le tourisme et les changements climatiques », laquelle a été couronnée par la déclaration de Djerba et en 2006 de la conférence scientifique sur l'avenir des terres arides. Le programme de cette conférence comporte l'organisation d'une session plénière sur les changements climatiques : défis au développement durable et à l'atténuation de la pauvreté et des ateliers de travail portant sur l'adaptation de l'agriculture, des ressources hydrauliques et des écosystèmes aux changements climatiques et sur le rôle de l'énergie et des énergies renouvelables dans les stratégies d'adaptation à ces mutations environnementales.
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