Clicanoo.com 09-08-07
En août, Saint-Gilles se transforme habituellement en véritable nid à touristes. Mais, ces derniers temps, ce n'est plus vraiment le cas. Les vacanciers ont quelque peu déserté la station balnéaire. Occasion rêvée pour vérifier que les structures d'accueil locales se donnent les moyens de relancer l'activité. "Hello, do you speak english ?". C'est ainsi que nous avons approché nos interlocuteurs. Pas facile de s'orienter en terre inconnue pour des personnes ne parlant pas un mot de Français.
Peut mieux faire
Première étape de notre marathon linguistique : le logement. Dans un nouvel établissement proposant des appartements meublés à l'Hermitage, aucun problème pour se faire comprendre. Par contre, non loin de là, dans un hôtel 3 étoiles récemment refait à neuf, le niveau d'anglais de la réceptionniste laisse à désirer. En l'occurrence, celle-ci se mélange les pinceaux lorsqu'on entre dans les détails. Par exemple, comment convaincre des clients quand on confond les mots "full" ("complet") et "empty" ("vide") ? Notre petit jeu se poursuit sur le port de Saint-Gilles. Nous voici à la recherche d'activités nautiques. Jet ski, kayak, voile, plongée, pêche... autant de possibilités offertes par l'océan. Mais autant de loisirs encadrés par de strictes conditions de sécurité. Qu'il faut être capable d'expliquer à des non-initiés, qui plus est étrangers.
"Mi compren pa ko sa ou di, té !"
Apparemment, la langue n'est pas un obstacle sur ce point crucial. Avec une mention spéciale pour ce club de plongée qui a passé en revue, avec brio, les critères éliminatoires. On l'excusera même de ne pas savoir traduire "spasmophilie". Un enseignement essentiel : les conditions météo ne permettaient pas une sortie en mer ce jour-là. À l'Aquarium, l'accueil s'avère chaleureux mais la documentation des plus pauvres (voir ci-contre). Les poissons attendront, tournons à présent notre regard vers les hauteurs de l'île. Pour cela, un saut à l'Office de tourisme s'impose. Un passant, incapable de nous orienter, lance un "mi compren pa ko sa ou di té !". Perdu dans Saint-Gilles, les couleurs vives du syndicat d'initiative attirent finalement notre attention. L'hôtesse qui nous reçoit connaît ses classiques. Cependant, le niveau de langue reste médiocre pour une telle structure. Pour les mordus de randonnée, il faudra repasser. Le discours est trop vague et les explications vite expédiées. De plus, l'Office de tourisme ne dispose pas de brochure pour les activités de haute montagne. Chose étrange quand on connaît l'immense potentiel touristique des activités en pleine nature. L'idée n'était pas de tendre un piège mais simplement de faire un état des lieux. Résultat concluant sur l'ensemble malgré quelques bémols. Le touriste anglais à Saint-Gilles, s'il fournit l'effort, saura finalement occuper ses vacances et trouver un interlocuteur adéquat.
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