7sur7/ 27-07-07
La météo exécrable du mois de juillet a plombé l'activité touristique en France, notamment sur le littoral atlantique, mais le sud-est, dernier îlot de soleil, et les grandes villes, portées par l'événementiel et les musées, ont tiré leur épingle du jeu.
La fréquentation a globalement chuté de 5% en juillet par rapport à l'an dernier, selon une étude du cabinet Protourisme publiée mercredi.25 juillet. Les professionnels évoquent "une saison triste" en Bretagne, où des records de pluviométrie ont été enregistrés.
"Il y a moins de fréquentation partout", note Jean-Marc Le Carour, président de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière (Umih) de Bretagne, évoquant une baisse de 10 à 15% de l'embauche de saisonniers. Si les établissements huppés s'en sortent plutôt bien, les activités de plein air sont logiquement les premières victimes. Ainsi, au camping de la grève Blanche, sur la côte Nord-Finistère, face au majestueux phare de l'île Vierge, on estime à 50% le manque à gagner lié aux intempéries.
Même constat en Normandie, où les plages enregistrent "une grande chute de fréquentation", selon l'Umih du Calvados. "La fréquentation est très liée à la météo: un lundi de juillet, il faisait mauvais et il n'y avait personne. Le lendemain, il faisait beau, la station était noire de monde", observe Magali Thuillier à l'office du tourisme d'Etretat (Seine-Maritime).
Le mauvais temps n'a pas épargné la moitié sud du littoral atlantique. "La météo a un impact sur le caractère des vacanciers. Ils tournent parfois un peu en rond et nous demandent constamment la météo pour les prochains jours", explique-t-on à l'office de tourisme de Lacanau (Gironde). "Juillet est déjà qualifié de catastrophique par certains professionnels du secteur", constate le président de l'Umih de Midi-Pyrénées, Guy Pressenda. "Une baisse moyenne de 20% est enregistrée dans l'hôtellerie et de 30% dans la restauration".
La montagne souffre aussi, avec une baisse de fréquentation estimée entre 8 et 10% par le cabinet Protourisme, après un hiver déjà plombé par le manque de neige. "Il y a une vraie difficulté de la montagne, avec une stagnation de la fréquentation cet hiver et un été pas excellent", reconnaît Jean-Marc Coppola, président du Comité régional du tourisme de Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Fuyant les intempéries, les touristes se sont massivement repliés vers le pourtour méditerranéen, où les professionnels saluent un cru 2007 excellent. "Le mois de juillet a été exceptionnel avec des taux de remplissage de 90%", se réjouit Michel Tschann, président du syndicat des hôteliers Nice-Côte d'Azur. Autre conséquence du mauvais temps: le tourisme urbain, traditionnellement peu sensible aux aléas climatiques, est en pleine forme
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