Informations sélectionnées par Mr N-SaoudiCameroon Tribune/ 5-7- 2007C'est parti ! L'opération de classement et de reclassement des établissements touristiques a débuté ce lundi 2 juillet. On l'a d'abord annoncée pour le mois de janvier dernier, ensuite pour avril, puis pour juin. Ce mois de juillet était donc le bon moment. L'hôtel Hilton, le Djeuga Palace et le Mont Fébé ont déjà reçu la visite des équipes d'inspecteurs conduites par Elise Bomba, directeur des entreprises touristiques au ministère du Tourisme. Le 4 juillet, l'équipe a visité les installations du Mont Fébé, une structure étatique créée en décembre 1969. La vieille dame ne pouvant cacher ses rides à l'équipe d'inspection, son directeur général, dans une espèce d'historique, a dû faire une mise au point, afin que l'état de l'hôtel soit mieux perçu.Depuis 38 ans, a avoué Pierre Moifo, il n'y a pas eu de rénovation véritable de l'établissement. Seuls quelques investissements y tiennent lieu. En 1982, 1,9 milliard a été investi à l'occasion du passage de l'hôtel de Novotel à Sofitel. En 1996, lors du sommet de l'OUA, 800 millions ont permis de renouveler quelques équipements. Enfin, en 2.000, à l'occasion de la tenue du sommet France-Afrique, il y a eu également de petits travaux de réfection. Pourtant, l'hôtel a besoin de gros oeuvres pour être à la pointe de la modernité pour un touriste exigeant qui sort de Tokyo ou de New York. Pour cela, il faut environ 7 milliards de Fcfa (1euro= 655 Fcfa), annonce Pierre Moifo.L'équipe de Madame Bomba a regardé tout, de très près. Elle a visité l'étage présidentiel, le huitième. Le cadre fut vraiment présidentiel en 1969. Mais, les inspecteurs ont vu que les mûrs sont écaillés, le revêtement du passage qui y conduit à défraîchi, les escaliers rongés. Ils ont vu les décorations murales d'antan afficher piètre allure. On ne parle pas de certains appareils installés depuis l'ouverture de l'hôtel qui refusent de mourir pour maintenir à leur manière en vie le Mont Fébé. En 38 ans, il n'a rien perdu de son cadre féerique. Ses lustres tiennent encore et ne se trouvent nulle part ailleurs, a-t-on appris. Son Balafon Night club est couru, bien équipé. C'est peut-être aussi le gage que l'hôtel renaîtra. Telle qu'expliquée, la sécurité physique, alimentaire et la prévention d'incendie sont aussi des atouts sûrs. Le mur est en béton, ce qui n'est pas rien.Mais, il faut remettre l'hôtel au goût du jour. Pour se faire, il faut opérer des choix stratégiques : savoir où aller et se donner les moyens conséquents.L'équipe d'inspection a sa technique de travail pour apprécier ce qui ne peut pas l'être de visu. Elle exige le dossier des employés pour apprécier leur qualification, la police d'assurance de l'hôtel. Le ministère du Tourisme fait passer une nuit à quelqu'un, tous frais payés, pour apprécier les différentes prestations. Mais le cas de figure du Mont Fébé doit servir de leçon. Mme Meng, le délégué provincial du Tourisme pour le Centre qui a été utilisée comme cliente affirme qu'elle a été reconnue par le personnel et traitée plus qu'un client ordinaire. Il faut donc ajuster la tactique.
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