Le secteur du tourisme en Algérie tente ces dernières années de se mettre au diapason afin de se remettre à niveau après tant d’années de léthargie et de recul accumulés durant les années 1990 avec l’absence d’une stratégie efficace d’investissement dans ce créneau très rapporteur. Ambitieux et réaliste en même temps, le directeur général du l’Office national du tourisme algérien (ONAT), Laïd Maghmoul, a estimé, lors de son passage, le 24 juin, au forum de la Chaîne III En toute franchise, que le secteur du tourisme en Algérie vit une avancée notable ces dernières années grâce à la volonté sérieuse de tous les acteurs afin d’améliorer l’image du pays aux yeux des touristes étrangers. «On peut parler d’une bonne amélioration mais pas encore d’un démarrage réel du secteur du tourisme», dira-t-il. L’intervenant a rappelé, dans un premier lieu, que le pays était, avant les années 1990, une destination favorite pour les touristes, mais suite à l’avènement du terrorisme et la dégradation de la situation sécuritaire, il a carrément perdu ses visiteurs qui venaient beaucoup plus dans le cadre d’un tourisme commercial. L’amélioration de la situation sécuritaire, vers la fin de l’année 1999, a permis de se rappeler l’importance de l’investissement touristique à qui l’Etat semble consacrer actuellement des aides et appuis importants. Le directeur général de l’ONAT a témoigné de ces efforts et aides atteignant, selon lui, les 400% parfois et a cité les atouts indispensables dans les démarches à entreprendre dans ce sens : l’intelligence dans la gestion du potentiel touristique, la mise à niveau des infrastructures afin de redonner une bonne image au pays. «Ce problème n’est pas spécifique à l’Algérie. Cela s’est passé dans plusieurs pays du monde, à l’exemple de l’Allemagne», a assuré M. Maghmoul. Pour ce responsable, l’information et la communication sont vitales et doivent être accessibles à tous. Il s’agit, entre autres, de la participation aux rencontres et Salons internationaux qui ont, a-t-il souligné, un impact direct sur le secteur du tourisme. «D’ailleurs, la présence de l’Algérie dans de telles manifestations rassure ses partenaires et les touristes qui désirent s’y rendre», a-t-il ajouté. Par ailleurs, l’intervenant n’a pas éloigné l’idée de la présence flagrante de carences à plusieurs niveaux nécessitant, selon lui, la mobilisation de tous les acteurs et les autorités compétentes «pour un redémarrage positif». Pour ce qui est des préoccupations des touristes étrangers, l’invité de la Chaîne III a insisté sur la sécurité totale et l’information sur l’état général du pays, et ce, à travers un site d’information sur l’investissement et la réglementation mis en place par l’ONAT pour un effet d’information et d’orientation. Il a, de même, favorisé l’organisation des meetings, la promotion de l’image nationale et l’établissement des fondements avec les potentiels et les atouts existants, d’autant plus que «les autorités algériennes, dira-t-il, font valoir une volonté ferme pour le développement du secteur afin de répondre à tous les besoins et exigences des touristes». A ce sujet, le directeur général de l’ONAT a rappelé les récents engagements du ministre chargé de ce secteur, en l’occurrence, Chérif Rahmani, qui avait affiché, lors de la présentation de sa politique touristique, sa volonté de développer le secteur dans tous ses aspects, soit la présence d’une volonté publique et politique de l’Etat. M. Maghmoul a insisté, après avoir compté un million de touristes en Algérie l’année dernière, sur la nécessité de semer et développer la culture des voyages et d’insister sur l’importance de la formation des personnels du domaine touristique. A rappeler, également, que l’Algérie vise à atteindre quatre millions de touristes à l’horizon 2015.
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