Si les berges du Lac-Nord ont beaucoup changé la face de Tunis, ceux du Lac-Sud la métamorphoseront radicalement en la plongeant dans quelques années dans un futurisme éblouissant. Ce rêve deviendra réalité dans dix ou quinze ans grâce aux conventions signées avec différents investisseurs émiratis qui se proposent de réaliser de méga-projets, pratiquement des villes nouvelles intégrées avec des programmes d’aménagement et de constructions immobilières à caractère résidentiel, touristique et commercial qui vont transformer totalement le paysage urbain qui va prendre des allures futuristes et impulser un processus de développement ouvert sur l’extérieur tendant à concrétiser la vision et l’ambition du Président de la République de faire de Tunis un centre régional d’affaires et de services. Les impacts positifs seront multiples à différents niveaux : local et régional, national et international, d’ordre technologique, économique financier et humain. Les pouvoirs publics tunisiens, selon la convention signée avec Sama Dubaï, ont cédé 836 hectares de terrains pour un dinar symbolique. De quoi s’agit-il en fait ? Même si le site est stratégique, aux portes de Tunis, avec une façade maritime, ce qui est exceptionnel pour une capitale politique et économique en pleine croissance, les terrains cédés sont en réalité marécageux, vaseux, pollués, incultes et désaffectés depuis toujours. Sama Dubaï est la filiale du Groupe Dubaï Holding, elle est spécialisée dans l’investissement et le développement de projets immobiliers et vient d’annoncer la création d’une société intégrée pour la gestion des projets immobiliers en partenariat avec AC-HARIS, celui-ci étant considéré comme le leader mondial du conseil et du suivi des projets immobiliers, infrastructures et installations. Les berges du Lac Sud ne seront pas une ville dans la ville, ni un ghetto futuriste et luxueux étanche vis-à-vis du reste de la Capitale ou un appendice de la Capitale, mais une ville nouvelle tout à fait intégrée avec des transitions élégantes négociées avec le tissu urbain environnant, notamment le quartier de la Petite Sicile attenant, appelé à une totale restructuration-rénovation urbaine. La nouvelle ville aura une configuration d’urbanisme futuriste au centre avec des tours de plusieurs dizaines d’étages, consacrées aussi bien aux bureaux et sièges sociaux d’entreprises off-shore qu’aux résidences de luxe avec des méga-centres commerciaux et un ou deux hôtels prestigieux. Au cœur du projet il y aura une belle marina, avec autour du port de plaisance, des locaux résidentiels luxueux et des établissements touristiques et de loisirs distingués : restaurants, cafés… Au delà du centre et en allant vers le Sud, la zone sera aménagée sous forme de résidences luxueuses, d’espaces culturels et sportifs noyés dans la verdure. L’objectif ultime est de faire de la Capitale une plate-forme économique active à vocation régionale, un centre financier et de service haut de gamme actif et prospère, une destination privilégiée pour le tourisme de congrès, le tourisme médical, et une plaque tournante entre l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. L’Etat aura pour charge d’amener à la limite du terrain cédé toutes les infrastructures et viabilités nécessaires à l’aménagement et au fonctionnement de la nouvelle ville : réseau d’adduction d’eau, réseau d’assainissement, réseau d’alimentation en électricité, connexion au réseau routier.
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