La hausse du dollar canadien et le prix élevé de l’essence ne sont pas les causes de la baisse du nombre de touristes américains au Québec.
« C’est sûr que ça n’aide pas. C’est une raison facile pour expliquer le déclin du tourisme américain au Canada, mais le dollar et le prix de l’essence ont le dos large », a commenté, le directeur du Réseau de veille en tourisme, Paul Arseneault.
Un des principaux motifs de la baisse du tourisme américain serait que le Canada n’est plus aussi attirant. « Les Américains trouvent que le Canada est un pays relativement sympathique, mais ennuyeux et froid. Même quand le taux de change était à75 ¢, ils n’étaient pas très intéressés àvenir ici », a-t-il affirmé.
La diminution du nombre de touristes américains au Canada se fait sentir depuis déjàquelques années. « Il y a eu les attentats terroristes de 2001. En 2003, la peur du SRAS a fait fuir les touristes du pays », a-t-il rappelé.
Par la suite, le déclin du tourisme américain s’est poursuivi alors qu’on a observé une hausse au Mexique. Les Américains se sont remis àvoyager en grand nombre, mais pas au Canada.
M. Arseneault croit que le Canada doit revoir l’image qu’il présente aux touristes étrangers pour espérer reprendre les parts de marché perdues au profit d’autres pays. ۠son avis, le prix des billets d’avion a probablement une plus grande influence sur le choix d’une destination que le taux de change. « Il en coûte moins cher pour un vol entre New York et Londres qu’entre New York et Montréal », a-t-il souligné.
Au Québec, un été pluvieux pourrait être plus dévastateur pour l’industrie touristique que le dollar canadien en hausse. « Avec un dollar canadien plus fort, il y aura plus de Québécois sur les plages de la côte est américaine. Le grand perdant sera toutefois le Nouveau-Brunswick », a prédit M. Arseneault.
Formé en 2004, le Réseau de veille en tourisme est rattaché àl’Université du Québec àMont-réal. L’organisme diffuse des informations sur les tendances dans le tourisme. |