Les entreprises touristiques de la Côte-Nord ne peuvent plus compter sur le programme fédéral d'aide à l'emploi étudiant pour financer l'embauche de leur main-d'oeuvre.
Le nouveau programme Emploi d'été Canada, qui remplace Placement Carrière ةté, empêchera des dizaines de jeunes de la région de travailler au cours de la période estivale. Les impacts des nouveaux critères et de la centralisation du programme à Ottawa se font déjà sentir dans les associations touristiques régionales (ATR) de la Côte-Nord.
L'ATR de Duplessis et son réseau d'accueil embauchaient une vingtaine d'étudiants tous les étés. Les premières réponses aux demandes de l'ATR laissent croire qu'aucune demande ne sera acceptée.
Le porte-parole de l'ATR Manicouagan, Denis Cardinal, entrevoit une saison touristique catastrophique. Il lui manque 35 000 $ pour embaucher 16 étudiants. « Je n'ai même pas eu le temps de réfléchir à ce qui va advenir de notre réseau, si on n'a pas ces emplois étudiants », commente M. Cardinal.
Û quelques semaines de l'été des Jeux du Québec à Sept-Ø®les, les ATR ne savent plus comment maintenir le réseau d'information et d'accueil touristiques. Sa collègue de l'ATR de Duplessis, Marie-Soleil Vigneault, estime que l'organisme n'aura pas le choix et devra se tourner vers les partenaires du milieu pour financer les emplois estivaux. « On va comprendre qu'il puisse avoir des refus aussi de la part de nos partenaires », ajoute-t-elle.
Le député bloquiste de la région, Gérard Asselin, dénonce le nouveau programme et sa centralisation. « Il n'y a plus aucun contact entre les organismes et le programme. C'est une machine, avec un logiciel, qui traite les demandes », explique le député.
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