Le Matin.ma / 23-04-07
Le Yémen veut alléger les obstacles rencontrés par les étrangers désirant investir dans ce pays pauvre, àl'image de la politique de l'émirat de Dubaï, a annoncé dimanche (22/4) le Président yéménite Ali Abdallah Saleh.
"L'Etat est désireux d'éliminer tous les obstacles rencontrés par les investisseurs, en apprenant de l'expérience des Emirats Arabes Unis, spécialement de Dubaï", a déclaré M. Saleh àl'ouverture d'une conférence de deux jours consacrée aux possibilités d'investissements dans le pays.
Il s'exprimait devant 1.000 représentants de sociétés, dont la moitié en provenance des pays du Conseil de coopération du Golfe (GCC), regroupant les Emirats Arabes Unis, Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar et l'Arabie Saoudite.
Dubaï, qui s'est enrichi grâce aux pétrodollars, est devenu en quelques années un centre touristique et commercial prisé des investisseurs étrangers.
"Nous sommes prêts àrevoir les lois sur les investissements, dont les lois sur les banques et les impôts, ainsi que d'autres législations, selon les observations des investisseurs", a assuré le président yéménite.
Les autorités veulent notamment offrir des terrains àdes prix attractifs aux investisseurs, s'ils démarrent leurs projets dans un délai de six mois, a-t-il précisé.
Les investisseurs étrangers demandent au Yémen l'ouverture de ses secteurs bancaires et d'assurances, ainsi que la mise en place d'un système d'imposition plus avantageux.
Selon le ministre yéménite de l'Industrie et du Commerce, Yehia al-Moutawakkel, le gouvernement va choisir lors de cette conférence 100 projets d'investissements, d'une valeur totale de huit milliards de dollars, notamment dans l'énergie, les minéraux, le tourisme et les infrastructures.
Les Etats du GCC sont les partenaires économiques les plus importants du Yémen, et la destination majoritaire des travailleurs yéménites, selon le GCC, que Sanaa cherche àintégrer depuis plus d'une décennie.
Le Yémen, pays de quelque 20 millions d'habitants considéré parmi les moins développés du monde, dépend largement de ses maigres ressources pétrolières.
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