Casablanca- Nour-eddine Saoudi
L’activité touristique a connu cette année une relance notable dans les principales destinations touristiques mondiales, malgré l’instabilité qui règne encore sur certaines régions du monde. Cela signifie, semble-t-il, que ce qu’a subi le tourisme mondial depuis deux ans n’est que passager. Certes, plusieurs facteurs ont contribué, d’une façon ou d’une autre, àce retour de la croissance du tourisme : amélioration des situations économiques de plusieurs pays développés, adoption de politiques touristiques promotionnelles de la part d’un certain nombre de pays, organisation des Jeux Olympiques en Grèce et multiplication des rencontres internationales aux niveaux politique, culturel, artistique et scientifique.
De même, cette année a montré un intérêts grandissant de la part des responsables politiques et des opérateurs économiques, àl’égard du tourisme en tant que secteur distingué, de nature àjouer le rôle de locomotive du développement économique, social et culturel, notamment dans les pays en développement. Cependant, ces changements positifs nécessitent davantage d’efforts, de persévérance et de créativité dans l’élaboration de politiques touristiques plus adaptées aux exigences des touristes qui sont devenues multiples et diverses, et prenant en compte la concurrence de plus en plus accrue entre les différents destinations touristiques, sur les plans régional et mondial.
Ce qui ressort des dernières informations sur le tourisme international, c’est que les pays développés ont commencé dès fin septembre àévaluer la saison touristique, dans le but d’en déterminer les aspects positifs et négatifs. Les rapports présentés en ce sens ne se sont pas contentés de faire un diagnostic de la situation. Ils ont au contraire présenté des propositions pour développer les aspects positifs et pour réduire les point négatifs. Il s’en est suivi un large débat aux niveaux des milieux gouvernementaux, professionnels et médiatiques.
Les pays arabo-islamiques ont tout àgagner àsuivre l’exemple des pays développés, afin de réaliser une évaluation scientifique de leur performances touristiques, s’ils veulent être au niveau de la compétition internationale et afin de mettre en relief leurs destinations touristiques sur la carte du tourisme international. Ils doivent le faire rapidement pour renforcer leur compétitivité. Ils ont également un intérêt àdévelopper la coopération au niveau de ce secteur vital et de profiter des expériences des uns et des autres. En développant leurs performances touristiques et en adoptant une méthode scientifique de travail et d’évaluation, ces pays peuvent espérer attirer les investissements étrangers qui peuvent dynamiser la réalisation d’un développement durable dont pourrait bénéficier leurs sociétés. |