Paris- Abdessaheb Shakiry
Après la parution de deux numéros de « Tourisme islamique » en français, notre magazine et son site électronique ont commencé àprendre une dimension nouvelle en France et dans les pays parlant sa langue. Dernièrement, j’ai participé àdeux expositions importantes en France : Top Resa àDeauville et MIT àParis. Le lecteur trouvera un compte rendu sur la première exposition dans ce numéro. Quant àl’exposition de Paris, elle a eu sur moi un impact bénéfique, puisqu’elle a mis en relief l’importance de l’industrie touristique. J’ai eu beaucoup de plaisir àme promener, durant deux jours, entre ses stands en majorité français.
Cette exposition n’a connu qu’une faible participation des pays nouvellement entrés dans l’Union européenne, avec des stands modestes. L’importance de cette exposition a consisté dans le fait qu’elle a mis en exergue toutes les régions françaises. Ce qui donne l’impression que la France est le pays leader du tourisme mondial, puisque chaque coin de ce pays est mis en avant touristiquement. Pour preuve, les centaines de brochures, de photos et de films montrant les sites touristiques, les créations et les innovations touristiques de la France. Par ailleurs, il y a plusieurs stands représentant de larges secteurs de l’activité touristique. Des sociétés représentent et possèdent pas moins de 4000 hôtels, d’autres des milliers de fast-foods. Il en est de même, avec les compagnies de transport et les voyagistes. Ce qui a été étonnant, c’est que la plupart de ceux avec qui je me suis entretenu avaient comme centre d’intérêt le marché français, comme si la France représentait le continent du tourisme. Ces sociétés ne semblent pas ressentir le besoin de sortir vers les marchés mondiaux.
L’exposition a utilisé seulement deux salles du centre Porte de Versailles qui dispose de dizaines de salles. La salle n°5 a rassemblé l’ensemble des stands qui commercialisent leurs produits aux agences de voyage collectifs, telle la commercialisation des diverses destinations touristiques françaises, avec leurs établissements hôteliers, restaurants, types de gastronomie et de boissons et agences de voyages. Quant àla salle n°6, elle était réservée aux constructeurs de bus touristiques et àceux qui les utilisent, considérés comme les veines àtravers lesquelles coule la vie touristique.
Le ministre du tourisme français, M. Gilles de Robien, a expliqué la dimension du tourisme et de l’industrie du tourisme. Même si je ne parle pas français, j’ai compris quelques éléments de son allocution. Cela m’a encouragé àlui présenter notre magazine, en ses deux éditions, arabo-française et arabo-anglaise, ainsi qu’un CD présentant notre site web. Je lui ai exprimé mon souhait que ces revues puissent ouvrir de nouveaux horizons au tourisme. Il a accepté mon cadeau avec amabilité et m’a remercié.
Mes rapports avec le tourisme en France sont très anciens : j’ai effectué des voyages dans plusieurs de ses régions, de ses villes, de ses sites industriels et touristiques durant une cinquantaine d’années. Ma première visite àce pays remonte à1955. Depuis, mes visites se sont succédées, soit en tant que participant àses salons industriels, ou en tant que touriste, et maintenant en tant qu’éditeur de « Tourisme islamique ». Le tourisme àParis et en France, ne consiste pas en divertissements en boîtes de nuits, alcool et sexe. Il s’agit plutôt d’un tourisme d’un pays qui a une histoire prestigieuse, riche en patrimoine historique, naturel et ludique familiaux et autres. C’est ce qui lui a permis de faire valoir les potentialités intellectuelles et autres du peuple français. De telle sorte que la France est devenue aujourd’hui leader du tourisme mondial.
Mais, est-ce que M. de Robien va prendre en charge l’industrie touristique française et ses sciences pour en faire une école de l’industrie touristique ? C’est ce que nous souhaitons.
Enfin, si la politique éloigne les peuples, le tourisme les rapproche. Oeuvrons donc tous pour son développement. |