Cameroon Tribune (Yaoundé) le 20 Février 2007
En août dernier, le ministre du Tourisme, Baba Hamadou, avait fait venir àYaoundé, les acteurs de l'industrie touristique du Cameroun pour leur annoncer son intention de lancer l'opération de classement et de reclassement des établissements du tourisme implantés dans le pays. Le but avoué de la démarche est de respecter les normes internationales en la matière et de mettre les établissements nationaux àleur niveau réel de prestation de services. Le séminaire convoqué àcet effet tenait lieu d'information et de début de sensibilisation des acteurs. La sensibilisation qui pouvait servir de prétexte aux promoteurs d'établissements touristiques pour réhabiliter leurs structures devait en principe durer jusqu'àla fin de l'année 2006.
Au ministère du Tourisme (Mintour), les responsables confirment que le processus est effectivement déclenché. Et que s'il n'est pas encore visible, c'est tout simplement parce qu'il est encore àsa phase initiale. " En ce moment, rappelle Elise Bomba, directeur des établissements touristiques au ministère du Tourisme, nous avons déjàarrêté les normes et la procédure de classement, la fiche de classement qui ressort les critères et les normes est également élaborée. Nous avons aussi engagé la procédure d'acquisition des panonceaux (une espèce d'écriteau sur lequel est inscrit la catégorie et l'année de classement de l'établissement). L'appel d'offres y afférent a été lancé ".
Elise Bomba soutient que le Mintour n'est pas en retard par rapport àl'échéancier initialement annoncé. " L'opération de sensibilisation continue et par rapport àce qui est déjàfait, les premières inspections commenceront avant la fin du premier trimestre de l'année 2007 comme programmé ", affirme-t-elle avant d'ajouter : " L'opération de classement et de reclassement des établissements touristiques est l'action phare du ministère au cours de cet exercice budgétaire. Pour cela, elle ne saurait être différée ". Le chef de ce département ministériel, semble-t-il, en a fait une priorité. En plus, on annonce que le budget lié àl'opération est disponible.
En attendant le démarrage effectif des premières inspections qui commencera par les villes de Douala et Yaoundé, la mise àniveau des équipes de contrôle par rapport aux normes et critères retenus préoccupe. " Le moment venu, elles suivront une imprégnation de quelques jours ", confie Elise Bomba.
Sinon, les sources ministérielles confirment une forte adhésion des acteurs par rapport àce projet. La preuve, le remue-ménage observé ici et là. Certains établissements sont devenus des chantiers, les opérations de réhabilitation se faisant plus discrètes chez d'autres. A la fin du processus, on souhaite que les structures touristiques nationales respectent les standards internationaux et que les prestations offertes soient proportionnelles au service payé.
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