"Une phase d'échange exploratoire avec notre partenaire Alitalia" : c'est ainsi que Air France/KLM qualifie prudemment les discussions qui se tiennent actuellement (depuis le 22 novembre) entre la compagnie franco-néerlandaise et la compagnie aérienne italienne qui connaît des difficultés financières chroniques. En mars dernier, le PDG d'Air France/KLM : Jean-Cyril Spinetta affirmait : "Alitalia n'est pas prêt àmonter dans le train, c'est àdire àvenir rejoindre Air France/KLM au cours de cette étape. Peut-être, ajoutait le PDG d'Air France/KLM au cours de la seconde étape et nous devons bien sur décider cela tous ensemble : Alitalia : Air France/KLM, KLM/Air France".
Air France/KLM, devenu le premier transporteur aérien européen, possède une petite partie du capital d'Alitalia qui fait figure de petite compagnie àcôté. 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires semestriel pour la compagnie italienne : six fois plus pour Air France/KLM.
Les contacts actuels portent sur l'efficacité du plan de restructuration d'Alitalia; plus précisément : ce plan est-il susceptible d'arriver àun équilibre économique satisfaisant pour la compagnie ? Seconde question que pose aujourd'hui Jean-Cyril Spinetta : "partageons-nous la même vision de la stratégie et du futur ? Et si la réponse est oui : "quelles seraient les synergies qui en résulteraient ?". Les discussions en vue d'une fusion n'en sont apparemment qu'au stade initial. Le dossier Alitalia sera abordé au cours des discussions que doivent avoir Romano Prodi et Jacques Chirac vendredi en Italie. |