Disposant d’une vaste étendue désertique de deux millions de km2, soit les trois quarts de son territoire, l’Algérie veut faire de son Sahara la force de frappe d’une stratégie de développement du tourisme en Algérie. Le ministre algérien du Tourisme, Noureddine Moussa, a affiché cette ambition au cours du Forum arabe du tourisme saharien. Le tourisme saharien est àmême de donner une grande impulsion au tourisme arabe, car toutes les études indiquent que le tourisme culturel et le tourisme de découverte et d’aventure se tailleront la part du lion (sur le marché touristique international) dans les prochaines années», a déclaré Moussa àl’ouverture de ce Forum. Le tourisme saharien sera la «force de frappe» pour réhabiliter l’Algérie en tant que «nouvelle destination touristique» et mieux la positionner sur le marché international du loisir, a insisté le ministre. «Mais pour faire face àla concurrence, il ne s’agit pas seulement de baisser les prix, mais aussi de diversifier le produit touristique et de faire preuve de créativité et d’innovation», a-t-il dit. L’Algérie a défini en mars 2006 une «stratégie touristique pour l’horizon 2015», dont elle espère qu’elle lui permettra de rattraper son retard dans ce domaine, notamment par rapport àses deux voisins immédiats, le Maroc et la Tunisie. Le maigre flux touristique de la «destination Algérie» qui existait dans les années 1980, s’est quasi-entièrement tari dès le début des années 1990, avec l’apparition des groupes islamistes armés. Selon Moussa, une amorce de timide reprise a été enregistrée ces deux dernières années. En 2005, le tourisme, pour l’essentiel saharien, a rapporté àl’Algérie 175 millions de dollars, avec un demi million de visiteurs. |